Cette compagnie veut diversifier ses souscriptions en s'intéressant aux PME. Risque, protection et confiance sont des concepts bien connus du monde économique. C'est, donc, tout naturellement que les assureurs évoquent le problème complexe de la situation des entreprises face aux nouveaux risques. Les entreprises sont confrontées à différents risques: incendie, toutes formes de dommages, accident, vol et fraude. Les risques évoluent, par ailleurs, dans leur manifestation, par leur caractère progressif et flou. Ainsi, dans le cas de la pollution, on a de plus en plus affaire à une pollution graduelle. Il y va de même pour le risque de l'amiante dont les dommages corporels ne se déclarent que quinze à vingt ans après ses effets. Ce qui complique évidemment la tâche des assureurs, pour qui, il est très difficile de cerner l'ampleur des risques. La notion de risque assurable a toujours été liée à la notion d'aléa. C'est d'ailleurs le constat établi, hier, par le président-directeur général de la Cash assurance, M.Nacer Sais, lors de la rencontre sur le thème «la PME au coeur des préoccupations des assureurs». Auparavant, la Cash s'est spécialisée dans le domaine de la protection contre les risques dans l'industrie des hydrocarbures. M.Sais a émis, hier, son souhait de préserver le groupe Sonatrach, qu'il assure à hauteur de 80%, comme principal client de sa compagnie. Interrogé sur la contribution de la Cash dans le sinistre de Skikda, il a révélé que celle-ci est de l'ordre de 7 millions de dollars. Il y a lieu de signaler que la Caat et ses réassureurs internationaux ont pris en charge 83,5% du sinistre. La Compagnie centrale de remboursement (CCR) est intervenue avec ses réassureurs à hauteur de 5% en plus des 10% de cession obligatoire, tandis que la Cash est intervenue à raison de 1,5% alors que la participation des autres compagnies a été de l'ordre de 1%. Outre les hydrocarbures, la Cash veut diversifier ses souscriptions d'où l'intérêt particulier qu'elle porte, désormais, sur le segment de la PME, vecteur non négligeable de l'économie nationale. Par ailleurs, les participants au séminaire ont relevé le problème de l'assurance de personnes qui est marginalisée dans notre pays. L'assurance de personnes ne représente que 5% du marché des assurances. C'est très peu estiment les spécialistes. Dans les pays développés, l'assurance de personnes représente plus de 50% du marché. Ils considèrent que parmi les facteurs qui entravent le développement de ce produit d'assurance, il y a le délai d'indemnisation, jugé très long. Ils proposent de ce fait, de diminuer ce délai qui est parfois, d'un an, estimant que le remboursement est réalisable en moins d'un mois.