Le président de la SFI relève la complexité des procédures dans le système fiscal algérien. Dans un point de presse organisé à l'hôtel Sheraton, hier matin, à Alger, M.Lars Thunel, président de la Société financière internationale, SFI, a relevé la complexité des procédures dans le régime fiscal algérien. En visite dans certains pays maghrébins et de la région du Moyen-Orient, M.Lars Thunel a clôturé une visite de trois jours en Algérie par une conférence de presse où il s'est exprimé sur le rôle de la SFI, filiale de la Banque mondiale, chargée du soutien au secteur privé. Le président de la SFI et pas moins vice-président de la Banque mondiale, a pointé du doigt la peu reluisante place qu'occupe l'Algérie au chapitre des «modalités administratives de la fiscalité», 165e place mondiale sur 177 pays. Ces propos ne sont, toutefois, pas aussi alarmistes que cela puisse paraître. En effet, le taux actuel de la pression fiscale en Algérie, est de loin le plus faible de celui de tous les pays du pourtour méditerranéen où il se situe entre 30 et 32%, alors qu'en Algérie il est estimé à seulement 18% du produit intérieur brut, PIB. La pression fiscale qui signifie le rapport entre les recettes fiscales d'un pays et son produit intérieur brut, PIB, doit être différenciée des critères classiques des procédures administratives du système fiscal basé sur la relation administration fiscale-contribuable (système de déclaration d'impôts, formulaires à remplir...). Dans son intervention, M.Lars Thunel a relevé les mesures positives et adéquates prises par l'Algérie en termes d'encouragements au secteur privé, tout en tempérant son discours tout de même, en signalant que des progrès notoires sont à développer pour aller dans le bon sens de cette opération qui s'annonce délicate mais pas irréalisable. Le président de la SFI qui a, notamment été reçu par le chef du gouvernement, M.Belkhadem, le ministre des Participations et de la Promotion des investissements M.Temmar, ainsi que nombre de chefs d'entreprises publiques et privées, a insisté sur la nécessité de la mise en pratique de la réforme bancaire, de la privatisation des grandes banques publiques, l'encouragement à la création de PME ainsi que l'amélioration du climat des investissements, facteurs essentiels d'un marché attractif. Le processus de privatisation en Algérie? Dans la plupart des cas, les entreprises algériennes éligibles à la privatisation ont besoin d'un repreneur ayant une qualité de «partenaire stratégique» qui serait capable de procéder à un changement efficient dans la gestion de ces entreprises, a diagnostiqué le premier responsable de la SFI. A ce sujet, notamment, il a été conseillé d'opter pour une privatisation partielle qui doit s'opérer à travers un marché boursier qui consisterait à réactiver ce dernier qui est, à l'heure actuelle, à l'état embryonnaire. L'Algérie pourra ainsi, sans doute, compter sur cette grande source de financements dont une des vocations principales est le financement d'entreprises privées dans les pays en voie de développement.