Il est le coordinateur général du Centre de formation de l'ESS et se dit convaincu qu'il n'y a qu'une telle politique qui puisse sauver notre football. Il nous parle ici de l'expérience qu'il tente à l'Entente L'Expression: On peut dire que la formation à l'ESS est une réussite. A quoi attribuez-vous ce succès? Rachid Laroug: Ce succès est dû principalement au sérieux et au fait d'avoir axé la formation à partir de l'école. Cette école fondée par Ali Layas, Senoussaoui et autre Tribèche, a fait ses preuves et a fourni des joueurs qui ont contribué à la gloire de l'Entente. En tant que cadre de la DJS et coordinateur général, est-ce que vous disposez de moyens adéquats pour mener à bien votre travail? Les dirigeants de l'Entente mettent à notre disposition les moyens utiles pour notre travail sur le plan des infrastructures et des équipements sportifs en tenant compte des conjonctures que traverse le club. Je ne dis pas que nous avons tout mais nous n'avons pas à nous plaindre. Ne pensez-vous pas qu'on doit être exigeant au sujet du profil des entraîneurs des petites catégories? Vu l'étendue de la responsabilité, un entraîneur de jeunes devrait être un véritable éducateur et pédagogue car il doit prendre en charge l'enfant sur tous les aspects: éducation, discipline, etc. L'enfant est une pâte à modeler entre ses mains. Que pensez-vous du système de compétition mis en place pour les jeunes? Je pense qu'il faut multiplier les tournois régionaux et les challenges pour disputer le maximum de rencontres. Ce sera bénéfique pour l'éclosion de jeunes talents, ce qui facilitera la prospection. Quelle est la politique prônée en ce sens par l'Entente? Nous sommes en train de faire un travail de profondeur pour la prise en charge réelle et effective de quelque 96 enfants répartis à travers trois écoles en plus des catégories compétitives. L'expérience du club en ce sens a été unique. On a démarré en mai dernier par le test de présélection où nous avons reçu près de 1200 jeunes, tous âges confondus, venus de toute la région. Ce fut vraiment un record et l'opération a été une réussite totale. Vu votre expérience, que préconisez-vous pour une authentique mise en place d'une politique de formation au sein des clubs? Il faut d'abord une réelle assistance par les instances concernées, notamment par la dotation de moyens financiers et pédagogiques, sans pour autant négliger la qualité de l'encadrement, en exigeant des formateurs, un bon niveau pédagogique pour une meilleure prise en charge des jeunes.