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«L'Irak est en guerre civile depuis longtemps»
LAKHDAR BRAHIMI À CNN ARABIC
Publié dans L'Expression le 11 - 12 - 2006

Le diplomate algérien estime que les Etats-Unis se sont bel et bien enlisés dans le bourbier irakien...
Dans une déclaration faite à CNN arabic, l'ancien envoyé spécial de Kofi Annan pour le compte de l'ONU, Lakhdar Brahimi, a estimé que «les Etats-Unis se sont bel et bien enlisés dans le bourbier irakien», mais qu'«en tant que puissance mondiale, ils veulent coûte que coûte s'y maintenir afin de jouer un rôle majeur dans la région».
Lakhdar Brahimi a estimé que même dans le cas où les Etats Unis se retireraient de l'Irak, «ils garderont, sans aucun doute, des bases militaires sur place ou dans la proche périphérie», jugeant que la situation est devenue «très complexe» et que l'Irak «est entré depuis longtemps, et non pas récemment, dans une phase de guerre civile», exhortant la communauté internationale, non pas à faire éviter, mais à interrompre cette guerre civile qui est en train de se dérouler sur la terre irakienne. «Des Irakiens sont en train de tuer d'autres Irakiens pour des motifs communautaires, politiques ou religieux, et quel que soit le nom que l'on pourra lui donner, il s'agit bien d'une guerre civile», a-t-il insisté. Le seul remède à cette guerre, selon lui, reste que les Irakiens arrivent à une réconciliation nationale réelle. Mais il a aussi affirmé que dans l'état actuel des choses, les Irakiens sont incapables, seuls, d'arriver à cette réconciliation, «d'où la nécessité d'une aide extérieure».
Selon le diplôme algérien, des milices se sont infiltrées dans les services de sécurité et les rouages de l'Etat, poussant vers une guerre de communautés, et le pouvoir actuel a été incapable de faire face à tout cela. Pour rappel, il y a une année exactement, Lakhdar Brahimi avait refusé de prendre en charge, pour le compte de l'ONU, le dossier irakien, arguant à l'époque, que dans l'étape actuelle des événements, il préfèrerait rester à Washington et continuer à suivre le développement de la paix dans le monde. Cette réponse de Lakhdar Brahimi a été faite à des médias américains, et intervenait dans la foulée de la démission de David Kay, qui présidait jusqu'à une date récente, la commission chargée de faire la lumière sur la manipulation par Saddam Hussein des armes de destruction massive et les spéculations sur son éventuelle nomination en qualité de conseiller chargé des affaires irakiennes.
On sait que l'histoire des armes de destruction massive détenues par Baghdad est tombée à l'eau, ouvrant une large brèche aux hostilités contre Washington.
La non-nomination d'un remplaçant de David Kay avait été un synonyme de la confirmation de ses investigations en Irak et la fin des spéculations concernant la possession par Saddam de ces armes, qui, rappelons-le, était le motif invoqué par Bush pour envahir l'Irak. Aussitôt après cette déclaration, faite vers la mi-décembre 2005, il avait été mis à la retraite, avant d'être rappelé de nouveau, quelques mois plus tard, par Kofi Annan pour effectuer pour le compte de l'ONU, des missions de maintien de la paix.
Lakhdar Brahimi avait en charge précédemment, le lourd dossier afghan, avant d'être nommé, à partir de janvier 2004, au poste de conseiller spécial de Kofi Annan.
Le rapport Kay avait constitué un point de divergence entre ses partisans, Annan et Brahimi, d'un côté, et ses détracteurs, les «faucons» de la Maison-Blanche, d'un autre côté. Jusqu'à une date récente, Washington estimait que les recherches sur la possession par Saddam des armes prohibées n'étaient pas finies, donnant, dès lors, libre cours à leur présence sur le sol irakien, alors que Kofi Annan, tout autant que Lakhdar Brahimi, estimait que les recherches menées par David Kay étaient «sérieuses» et peuvent être «définitives». En octobre 2003, le rapport intérimaire du groupe d'inspection en Irak a été présenté par David Kay devant une commission du Congrès des Etats-Unis.
L'audition s'était déroulée à huis clos, mais la CIA a fait une transcription de l'audition et a donné les tuyaux aux journalistes, sachant que, tôt ou tard, le rapport de l'audition serait rendu public. «La mission n'a pas trouvé d'armes de destruction massive en Irak». C'était le résumé de l'audition de David Kay, mais Washington s'était appliqué, depuis, à discréditer le travail de ce dernier.
Lakhdar Brahimi était alors représentant de l'ONU en Afghanistan, et envoyé spécial de Kofi Annan, mais il avait suivi de très près, en compagnie du secrétaire général, les travaux menés par David Kay, si bien que lorsque ce dernier clôturait ses recherches, les deux premiers étaient en parfait accord sur le fait que Bush a suivi une fausse piste, ou avait donné de faux prétextes. L'autre motif qui semblait décider Brahimi à tourner le dos au dossier irakien, est qu'alors, les choses avaient évolué dans tous les sens. Le jeu politique était allé loin, après les élections, et la fracture entre chiites, Kurdes et sunnites s'est élargie plus encore, ouvrant les portes à une possible guerre religieuse et d'autonomistes, et préfigurant déjà la guerre civile.


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