Un Comité de développement du partenariat algéro-français vient d'être installé. C'est parti. La France est plus que jamais prête à investir en Algérie. Ainsi, un Comité de développement du partenariat algéro-français a été officiellement installé hier. L'accord portant sa mise en place a été signé par le ministre des Finances, M.Mourad Medelci, et le ministre français des Finances, de l'Economie et de l'Industrie, M.Thierry Breton en présence de Hammid Temmar et Karim Djoudi. Ce comité sera chargé de l'étude et du suivi des opportunités de partenariat entre les deux pays. Cette démarche traduit, en effet, la volonté du palais de l'Elysée à renforcer sa présence dans un marché qui devient de plus en plus attractif. D'ailleurs, le ministre français, en visite depuis dimanche à Alger, est allé droit au but pour explorer les pistes d'investissement en Algérie. Lors de la signature de l'accord, M.Breton a déclaré: «Nous devrions aller beaucoup plus loin et d'inciter les grandes et petites entreprises à investir en Algérie». Ce dernier semble avoir compris le message du président Bouteflika à Gaudin, dans lequel il a invité les opérateurs français à ne pas trop tarder à venir. Contrairement aux visites précédentes, le ministre français, qui a rencontré le ministre des Finances et celui des Participations et de la Promotion des investissements, a fait part de l'engagement de son gouvernement à concrétiser un vrai partenariat et de transférer des capitaux. Dans ce chapitre d'investissement, le ministre affirme que trois secteurs importants ont été identifiés. Il s'agit du secteur industriel, de l'agroalimentaire et de celui de la production pharmaceutique. A en croire ces propos, la France est prête à mettre le paquet cette fois-ci. Trois grandes filiales sur les secteurs identifiés seront créées prochainement pour faciliter l'installation des entreprises françaises sur le terrain. Vu la diversité du tissu industriel de son pays, le ministre prétend à la venue d'un grand nombre d'entreprises. Parlant toujours d'investissement, le ministre n'a pas omis de remettre sur le tapis le contentieux qui existe dans le secteur des assurances. Sans trop s'attarder là-dessus, il a fait comprendre qu'une fois le contentieux réglé, le partenariat ne peut être que fructueux. Ce dernier n'a pas exclu la possibilité d'investir, à l'avenir, dans d'autres créneaux. Pour le moment, les efforts d'investissement seront orientés dans les secteurs sélectionnés. Sur le plan institutionnel, le ministre s'est dit entièrement disponible pour contribuer avec le département des finances et celui de la réforme financière afin de mener à terme les réformes engagées. De son côté, le ministre Medelci a rappelé l'appel du président de la République à la coopération en matière de formation qualifiée entre les deux pays. Présent à la rencontre, le ministre des Participations a saisi l'occasion pour soulever la nature des investissements français. «Les grandes entreprises françaises ne font que la vente», indique-t-il, en affirmant que le marché algérien de l'automobile ne peut plus supporter cette situation. Le ministre n'a pas hésité à lâcher le morceau pour dire: «On veut des investissements concrets qui apportent de la valeur ajoutée». Enfin, il y a lieu de souligner que le ministre français a eu, hier, une journée marathonienne. Ce dernier s'est entretenu avec le chef de l'Etat et le chef du gouvernement. Comme il a procédé à la signature de deux contrats gaziers entre l'entreprise algérienne des hydrocarbures Sonatrach et Gaz de France (GDF).