C'est ce qu'a déclaré le lieutenant-colonel Sabri commandant du groupement régional de la Gendarmerie nationale de Béjaïa lors d'un point de presse. Réagissant aux derniers événements qui ont secoué la région de Béjaïa, le lieutenant-colonel de la Gendarmerie nationale a tenu, hier, un point de presse pour apporter des éclaircissements sur les informations faisant état de mort d'hommes à Sidi Aïch et Akbou. D'emblée, le conférencier qualifie l'information de «pure intox», avant de démentir formellement l'usage d'armes de guerre par les éléments de la gendarmerie. «Les armes sont stockes dans la chambre forte», précise-t-il en expliquant qu'une instruction officielle a été donnée pour «interdire l'usage des armes». Revenant sur la blessure du jeune Hamani Boubekeur survenue mercredi dernier, le lieutenant colonel Sabri accuse un civil se référant au témoignage d'un citoyen. Le conférencier a refusé, toutefois, de nommer l'auteur du tir, malgré l'insistance des représentants de la presse qu'il invite, par ailleurs, à approfondir leurs enquêtes. «Si des preuves inculpent nos éléments, nous appliquerons la loi militaire à leur encontre», déclare-t-il. Tout en rappelant le rôle de la gendarmerie dans la société, le lieutenant-colonel Sabri insiste sur la discipline des éléments de cette institution militaire et leur respect de la liberté des citoyens. Répondant à la revendication du départ des gendarmes de Kabylie, le conférencier la qualifie d'«impossible» en s'étalant longuement sur les retombées de son absence sur le terrain en citant «le développement de la criminalité, le trafic de drogue et le pillage du sable marin». Tout en citant l'engagement de la gendarmerie face au terrorisme, le lieutenant-colonel Sabri dira, que son institution a payé un lourd tribut et ajoute que la réponse à la revendication contenue dans la plate-forme d'El-Kseur viendra dans un avenir proche, allusion sans doute a la réponse du pouvoir. Le conférencier a, par ailleurs, abordé l'opération de ratissage entamée récemment dont l'objectif est la recherche du groupe de Hattab qui sévit dans la région de Tizi Ouzou et Béjaïa. Notons enfin que le mouvement citoyen de la ville de Sidi Aïch s'apprête à déposer plainte contre l'institution de la gendarmerie, plusieurs blessés ont été d'ores et déjà consultés par un médecin légiste, y compris le jeune blessé par balle.