A l'initiative du bureau de wilaya du RND, l'ancien ministre des Finances, Abdelkrim Harchaoui, a animé, jeudi dernier, une conférence-débat à l'Institut des techniques hôtelières et du tourisme de Tizi Ouzou. M.Harchaoui a, en effet, axé sa communication sur la discipline budgétaire-moyens de contrôle et efficacité des politiques publiques ainsi que la stabilité financière. Ainsi donc, d'emblée, dans son intervention, l'actuel député de la formation d'Ahmed Ouyahia, s'est étalé à brosser un large rappel sur la crise financière qu'à connue le pays en 1986. A ce sujet, d'ailleurs, il dira: «On était dans une impasse financière conjuguée à une crise politique et d'un double problème d'insécurité sociale. C'est à cette époque-là, qu'il fallait engager des réformes», a-t-il soutenu avant d'ajouter: «Avant 1986, nul n'avait imaginé que l'économie algérienne pouvait subir une crise grave sous l'effet d'une chute brutale des prix des hydrocarbures sur les marchés internationaux. Ni l'ampleur, ni la durée, ni les impacts de ce choc n'ont été prévus.» Et pour éviter de retomber dans la même situation, le conférencier préconise le renforcement du potentiel hors hydrocarbures avec, souligne-t-il, l'amélioration de la compétitivité de l'entreprise «la politique financière et monétaire du pays doit être mise en cohérence avec la politique budgétaire. Les besoins de développement économique et social de l'Algérie sont énormes et nécessitent d'importantes ressources financières avec, comme corollaire, une utilisation rationnelle de ces ressources, des politiques publiques efficaces et un cadre incitatif à l'investissement privé», a-t-il expliqué. Cela étant, estime l'orateur, le développement d'une économie hors hydrocarbures efficace et compétitive reste lié inéluctablement à l'achèvement des réformes structurelles, à l'effort de privatisation des entreprises publiques, au dynamisme de l'investissement privé, et à l'efficacité de l'intermédiation financière. «Il ne faut pas avoir peur de la privatisation car celle-ci n'est qu'une forme de gestion», a-t-il expliqué.