La baisse inquiétante des réserves en eau potable et notamment celles du barrage de Aïn Dalla, principal pourvoyeur de la wilaya et de celles environnantes, ainsi qu'une pluviosité très défavorable depuis le début de la saison, ont contraint les principaux responsables à dresser un véritable plan d'urgence. Cette situation dramatique que vit la wilaya dans ce domaine a fait l'objet d'une réunion extraordinaire de l'exécutif de wilaya et à laquelle ont assisté, outre les directeurs, l'ensemble des chefs de daïra, les présidents d'APC, les représentants locaux de la presse nationale. D'emblée, le wali plaça les débats à un haut niveau, en précisant que le problème du déficit en eau potable, qui n'est pas spécifique à la wilaya de Souk-Ahras, a constitué l'un des principaux points traités au cours de la récente réunion gouvernement-walis, c'est dire l'importance qu'accordent les pouvoirs publics à ce problème qui est actuellement la préoccupation majeure du citoyen et notamment des agriculteurs qui craignent une saison blanche eu égard à la sécheresse persistante. Pour pallier, autant que faire se peut, cette grave situation, le chef de l'Exécutif exposa un train de mesures destinées à atténuer les retombées néfastes du déficit en eau potable qui ont commencé à se faire sentir, puisque l'approvisionnement de la population, qui était quotidien, est passé à 1 jour sur 3, soit une réduction des 2/3 des besoins en eau. Parmi les principales mesures annoncées, on notera l'ouverture de lignes de crédits de la part du ministère de l'Hydraulique pour la valorisation des mesures en eau de la wilaya (barrages, retenues collinaires, forages, etc..) ; la mise en oeuvre d'une économie draconienne dans la distribution en eau potable par, notamment l'interdiction des piquages illicites, l'application intensive des opérations de reboisement «reforestation», l'application par l'Epedemia, qui est chargée de la gestion des eaux, de mesures rigoureuses pour assurer une utilisation rationnelle et efficace de ce liquide très précieux telles la généralisation des compteurs au niveau de toutes les communes, l'installation de pompes de rechange au niveau des forages, la normalisation des équipements et métaux par la Direction de l'hydraulique pour une meilleure efficacité et amener la police des eaux à intensifier ses activités pour mettre un terme aux infractions. Parmi les autres mesures susceptibles de revaloriser les ressources en eau, il a été recommandé de contraindre toutes les communes à utiliser d'abord les forages et sources existantes et connues et qui sont loin d'être négligeables. A l'occasion de cette réunion, le wali informa l'assistance des crédits alloués à la wilaya pour 2002 au titre des divers plans et qui s'élèvent à 85 milliards de centimes. Nous pensons, quant à nous, que la situation gravissime de la sècheresse n'est pas uniquement l'affaire des pouvoirs publics, mais celle de tout un chacun. Chaque citoyen devra y mettre du sien pour faire face à ce problème vital.