Pour une bête de taille moyenne, il faut compter entre 20.000DA et 24.000DA. Habituellement vide, le marché hebdomadaire du bétail ne désemplit plus. Pêle-mêle, des engins de transport d'ovins, des milliers de moutons qui bêlent, des bergers qui crient, et une affluence record de gens, composée de maquignons, de spéculateurs et de pères de famille qui espèrent acheter un mouton à un prix raisonnable. Cependant, la déception est au rendez-vous car les premières pluies sont tombées, la sécheresse s'est dissipée et les éleveurs ont repris l'espoir, de ne pas vendre leur cheptel à des prix sacrifiés. Profitant de l'approche de la fête de l'Aïd El-Adha les maquignons et les spéculateurs de tout bord, ont fait monter les enchères. D'après les bouchers, le souk est qualifié de «cher». Sur le terrain, les prix sont nettement plus élevés que le marché précédent ce qui rassure les éleveurs. Aujourd'hui, la vente en gros est dominante. A titre d'exemple, la vente d'une vingtaine de moutons de même gabarit (mouton corné de faible taille) est proposée à 15.000DA l'unité. Pour une taille moyenne, il faut compter entre 20.000DA et 24.000DA. Ces prix intéressent les grossistes qui vendent aux abattoirs et «aux frontières». En ce qui concerne la vente unitaire, elle se fait par les petits éleveurs et les revendeurs occasionnels. L'agneau de 6 mois qui peut donner 10kg de viande est proposé à 7000DA. Un mouton de gabarit moyen, âgé de 18 mois et qui peut donner 55kg de viande est proposé à 28.000DA. Un bélier de forte taille, âgé de 2 ans et qui peut donner 70kg de viande est vendu entre 33.000 et 35.000DA. Dans les boucheries, le prix de la viande de mouton est actuellement de 500 à 550DA le kilo, mais il risque de grimper dans les prochains jours. Bonheur des uns, malheur des autres, peut-être mais une chose est sûre:le bélier, appelé aussi «la toison d'or» semble bien mériter son nom.