A moins d'une semaine de l'Aïd El Adha, la ville d'Alger est envahie par des éleveurs et vendeurs venant de plusieurs wilayas comme Djelfa, Laghouat, Sétif, M'sila, etc., afin de vendre les moutons destinés au sacrifice. Les vendeurs d'ovins et d'aliment du bétail ont transformé plusieurs garages en bergeries dans la majorité des quartiers populaires provoquant ainsi des désagréments aux riverains. Certes, des odeurs nauséabondes s'étendent jusqu'aux habitations et les déjections animales jonchent les rues et les ruelles donnant ainsi un aspect rural à des cités situées en plein centre-ville. Aussi, les habitants de ces lieux supposés être contre de telles manifestations qui mènent directement à de terribles propagations de maladies, on les trouve par contre en train d'examiner les bêtes (petit ou grand), et prendre connaissance de leur prix pour l'achat. Pourtant, la réglementation est claire en ce qui concerne la vente des bestiaux, celle-ci prévoit des marchés réglementaires contrôlés par les services de l'Etat. De plus, ces services interdisent de tels spectacles en plein centre-ville. Par ailleurs, s'agissant des prix des moutons destinés au sacrifice, il a été enregistré une hausse importante cette année par rapport aux années précédentes. Une chose qui a été supposée par le consommateur, car déjà que la viande s'est vendue à pas moins de 1 000 DA/kg. D'autre part, la principale raison de l'augmentation des prix est due selon les éleveurs de cheptels à la sécheresse qui a surgi sur le pays et la cherté de l'aliment du bétail fourni au cours de cette année. Il y a ceux qui présument le contraire, ils disent que l'année 2008-2009 a été bénéfique car elle a connu de fortes pluies. Ainsi, l'herbe est abondante et les bêtes auront de quoi se nourrir sans que l'on ait à dépenser de l'argent pour les entretenir. Toutefois, les moutons sont proposés pour cette année à des prix dépassant tout entendement. Un mouton de petite taille dépasse allégrement 22 000 DA, cependant, celui d'une taille moyenne peut atteindre 35 000 à 40 000 DA. En outre, ces prix défient le client de la moyenne et la petite bourse qui n'a guère le choix face à une telle situation. Les pères de famille ne savent plus où donner de la tête après avoir été confrontés aux tracas du Ramadhan, de l'Aïd El Fitre et des dépenses de la rentrée scolaire 2009-2010, voila également l'arrivée de l'Aïd El Adha qui met encore une fois à rude épreuve les ménages algériens. Nassim I.