Le PT considère l'arrangement entre les deux partis comme étant «un seul accord politique conclu autour d'objectifs précis». Aux élections sénatoriales qui auront lieu aujourd'hui, le Front de libération nationale (FLN) a trouvé le soutien du Parti des travailleurs (PT). La secrétaire générale du PT a accepté de s'allier à lui. Mme Hanoune a déclaré, récemment, que le PT a donné un «accord de principe» au FLN pour créer une alliance, en prévision des prochaines élections. Cet accord a eu lieu, jeudi dernier, entre Djelloul Djoudi, député et secrétaire national chargé des élus au PT et Salah Goudjil, responsable du bureau politique du FLN. Par cet accord, 154 élus du PT voteront pour le FLN. La porte-parole du PT considère l'arrangement entre les deux partis comme étant «un seul accord politique conclu autour d'objectifs précis». «Nous nous entendons avec le FLN sur certaines questions comme la promotion du statut de la femme et nous sommes en désaccord sur beaucoup d'autres questions», a-t-elle ajouté. Certains s'interrogent donc sur les faces cachées de cette alliance, du moment que le parti a reconnu qu'il est en désaccord sur plusieurs points du programme du FLN. Les questions auxquelles fait allusion la secrétaire générale du PT concernent le processus de privatisation et certains points des réformes. La privatisation a cassé, selon elle, l'économie du pays en engendrant la perte de postes d'emploi, alors que les réformes engagées dans certains secteurs, à savoir l'éducation et l'enseignement supérieur, ont engendré la révolte des étudiants et des enseignants. D'ailleurs, Louisa Hanoune le crie haut et fort: Temmar et Khelil doivent partir du gouvernement. Par ailleurs, pour la secrétaire générale du PT, cette alliance est conjoncturelle, et a exclu l'idée de renouveler l'expérience aux prochaines législatives. Le Parti des travailleurs n'a jamais participé aux sénatoriales, puisqu'il n'a pas d'élus aux APC. D'ailleurs, faut-il le rappeler, aux élections locales et régionales du 10 octobre 2002, le PT n'était présent qu'à l'élection des APW. Il a eu, à l'époque, 569.000 voix et 6,99% des sièges, soit 137 sièges. Lors des élections législatives en 2002, la formation de Louisa Hanoune avait créé la surprise en raflant 21 sièges à l'Assemblée populaire nationale. Rappelons, également qu'en 2004, Mme Hanoune fut la première Algérienne candidate à l'élection présidentielle. Le PT ne s'est pas arrêté là, il confirme son combat à défendre la nation en participant aux élections partielles en Kabylie, le 24 novembre 2005. Le PT se déclare, également, pour une révision de la loi électorale qui donne la primauté aux partis et aux élus, pour arrêter «la fraude qui est devenue une pratique consacrée dans toutes les élections». Au plan interne, le PT reste «un parti démocratique qui attire de plus en plus de militants, et qui se prépare activement à affronter les futures élections avec assurance» selon Louisa Hanoune.