Douze personnes qualifiées de «dangereux criminels» ont été abattues par les forces de sécurité et quinze arrêtées à la suite d'un accrochage au sud de Tunis, douze jours après un premier accrochage, qui s'est déroulé la nuit du 23 décembre dernier. Aucune information n'a été divulguée sur la nature des faits reprochés à ce groupe armé, filé et mis sous la loupe depuis plusieurs jours par les services spéciaux tunisiens. Les seules informations qui ont été diffusées par les autorités sont celles qualifiant l'opération de neutralisation d'«une bande de criminels». Ces informations faisaient état d'échanges de tirs nourris à l'arme lourde, mercredi dernier, et parlaient d'accrochage ayant opposé forces de l'ordre à une partie du groupe en fuite, près de la localité de Soliman, une petite ville de 15.000 à 20.000 habitants, à 45km au sud de Tunis. Bilan définitif: douze morts et quinze arrestations, selon le ministère tunisien de l'Intérieur. Les observateurs ont relevé, ces derniers jours, que Tunis a mis en place un impressionnant dispositif de sécurité, dans le cadre d'une mystérieuse traque lancée contre un «groupe de dangereux criminels recherchés» et menée avec plus de secret et de rigueur que de mesure. Ainsi, la Garde nationale, armée et forces de sécurité avaient, dès le 24 décembre dernier, bouclé les axes routiers menant vers la capitale et pris place dans des guérites improvisées sur le sommet des crêtes des montagnes entourant la capitale tunisienne. Malgré son ampleur, très peu d'informations ont été dévoilées sur la nature réelle de l'opération. Elle fait suite aux échanges de coups de feu survenus dans la nuit du 23 décembre dernier entre les forces de l'ordre et ce groupe de «dangereux criminels». Deux policiers avaient, alors, été blessés et deux «criminels» arrêtés, selon l'agence de presse officielle. Les spéculations autour de l'identité des hommes armés sont allées bon train. Les autorités restent muettes sur la nature des crimes et l'identité des personnes poursuivies ou arrêtées. La presse locale avance deux versions différentes: des «trafiquants de drogue liés à un réseau international» pour les journaux Ac-Chourouk et Le Quotidien.