Les services des urgences des CHU seront dotés de nouveaux plateaux techniques à compter du premier semestre de l'année 2007. «La majorité des 1200 centres de santé nationaux pourraient être transformés en polycliniques pour alléger la surcharge au niveau des Centres hospitalo-universitaires (CHU)». C'est ce qu'a déclaré, jeudi, le ministre de la Santé, M.Amar Tou, lors d'une visite d'inspection au CHU Lamine-Debaghine de Bab El Oued et aux deux polycliniques de Diar El Kef (Oued Koriche) et de Beau-Fraisier. Selon le ministre, ces centres sanitaires disposent des spécialités requises au niveau des polycliniques à l'instar de la pédiatrie, la chirurgie, la médecine interne et l'obstétrique. Les statistiques du ministère révèlent l'existence de 175 établissements hospitaliers, 433 polycliniques, 1200 centres de santé et 276 salles de consultation. M.Tou a déclaré, récemment, à ce propos que le centre de santé intermédiaire entre la salle de soins et la polyclinique n'a pas de statut, par conséquent, il doit être transformé, et cela pour l'ensemble du territoire national, en polyclinique. Une mesure qui pourrait régler le problème vécu dans les hôpitaux, à savoir la surcharge de patients, les pénuries de médicaments et les pannes diverses du matériel médical. Il faut reconnaître que notre pays accuse un grand retard dans la prise en charge du malade. Selon les spécialistes, les structures sanitaires ne sont pas suffisamment dotées en moyens matériels et humains et ne pouvant prendre en charge correctement les malades dont le nombre ne cesse de progresser annuellement. Par ailleurs, le ministre a affirmé que tous les services des urgences des CHU seront dotés de nouveaux plateaux techniques à compter du premier semestre de l'année 2007. D'ailleurs, la première expérience du genre a été pratiquée au service des urgences du CHU de Bab El Oued qui accueille quotidiennement quelque 300 patients. En réponse à une question sur le recours des hôpitaux algériens à des spécialistes étrangers, notamment en ce qui a trait à la transplantation d'organes, M.Tou a précisé que cela s'inscrit dans le cadre de la formation au profit des spécialistes algériens qui tirent avantage de l'expérience étrangère, ajoutant que le spécialiste algérien a dépassé le handicap psychologique concernant ce type d'intervention chirurgicale. La création d'un centre national de greffes d'organes, devient également, la préoccupation principale des médecins spécialistes. Pour illustrer l'importance d'une telle structure, les spécialistes relèvent que sur près de 10.000 insuffisants rénaux recensés en Algérie, 400 ont un donneur vivant mais ne savent pas où pratiquer la greffe. Ils préconisent encore la multiplication des campagnes de sensibilisation sur le don d'organes dans le but d'instaurer une véritable culture de don d'organes chez les citoyens.