Le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière propose le renforcement de la collaboration transnationale pour lutter contre ce phénomène. Dans le contexte actuel de menaces globales croissantes pour la santé publique, qu'il s'agisse du Sras, de la grippe aviaire, du VIH/sida, le contrôle au niveau des frontières est insuffisant. C'est ce qu'a déclaré hier, le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Amar Tou. Intervenant en marge de la célébration de la Journée mondiale de la santé, organisée à l'Institut Pasteur d'Algérie, le ministre a insisté sur la collaboration entre les pays dans la lutte contre ces maladies. Notons que l'Algérie est doté de six centres de contrôle sanitaire aux frontières, à Tamanrasset (02), El-Oued (02), Illizi (01) et Tindouf (01). D'ailleurs, la Journée mondiale de la santé et le rapport sur la santé dans le monde sont placés cette année sous le thème de la sécurité sanitaire internationale. La Journée mondiale de la santé 2007 donnera à la communauté internationale une occasion idéale de réfléchir à l'interdépendance croissante entre la santé et la sécurité, ainsi qu'à la nécessité d' investir dans la santé pour bâtir un avenir plus sûr, selon M.Tou. Aussi, le ministre estime que le principe de la santé c'est d'abord la pratique. Malheureusement, a-t-il soulevé, la définition de la santé a été transformée dans notre pays à la santé de soins. «C'est pour rétablir cette vérité que nous sommes en train de remettre les principes de la carte sanitaire», lancera le premier responsable du ministère de la santé. Une stratégie qui s'articulera autour d'un axe essentiel, celui du rapprochement des structures de santé de la population. A ce propos, le ministre avait souligné, récemment, que la majorité des centres de santé nationaux pourraient être transformés en polycliniques pour alléger la surcharge au niveau des Centres hospitalo-universitaires (CHU). De ce fait, selon le ministre, la structure de base du secteur ne sera plus le centre de santé mais la polyclinique. Ce qui, de l'avis de tous les spécialistes, permettra une meilleure réponse aux besoins, en matière de santé, de la population. «Nous allons vers l'autonomisation des polycliniques et centres de soins», a-t-il ajouté. L'élaboration d'une nouvelle carte sanitaire assurera notamment une répartition équitable des ressources publiques et privées et prendra en charge les maladies les plus répandues dans le pays, et relancera la santé de proximité avec des équipes mobiles. Paradoxalement, les spécialistes s'accordent à dire que les structures sanitaires ne sont pas suffisamment dotées en moyens matériels et humains et ne pouvant prendre en charge correctement les malades dont le nombre ne cesse de progresser annuellement. Aussi, le ministre s'engage à doter les centres de soins, au nombre de 773 à travers le pays, de tous les moyens nécessaires dans les spécialités, entre autres, la pédiatrie, la chirurgie, la médecine interne, de services d'obstétrique et de cabinets dentaires.