La ville de Béjaïa connaît ces derniers temps une prolifération alarmante de vendeurs à même le trottoir. Du marché d'El-Khemis (la plaine) à Béjaïa, à même le trottoir, les vendeurs de tout produit occupent ces espaces conçus pour les piétons. Vendeurs de tabac à chiquer, de savonnettes, de gaufrettes, de chaussettes, de fruits et légumes, d'oiseaux, d'herboristes, tout se côtoie. De l'autre côté du marché couvert c'est le «côté vêtements». Là les trabendistes étalent jeans, pulls, casquettes, souliers «made in», quelques vendeurs de vieilles babioles arrivent à dénicher un petit espace parmi eux. Le chemin qui mène au jardin El-Qods, la porte de l'école Azzoug, ainsi que les ruelles autour du «Sahet Ifri» marché qui donne l'air d'un bidonville en plein centre. Tous ces lieux n'ont pas échappé à ces nouveaux pseudo commerçants. Aujourd'hui, d'autres trottoirs sont occupés tels que celui de la rue de la Liberté et ce juste en face du siège de la daïra et de l'APC. Aux fameuses «tables de cigarettes» et «de cacahuètes» qui font partie du décor de la ville s'ajoutent aujourd'hui celle des «myrtilles» (appelée ici, tizioualle) et de figues de barbarie. Les citoyens très gênés par ces vendeurs qui les obligent à emprunter la chaussée voient une menace pour ces espaces et espèrent que les autorités mettront un holà à ce fléau qui prend de l'ampleur. Les commerçants, quant à eux, demandent quelles dispositions ils doivent prendre vis-à-vis de ces vendeurs? Les commerçants nous diront: «Nous, nous payons nos impôts contrairement à eux, et de plus nous sommes agressés par leurs attitudes devant nos magasins.» Les commerçants de la ville de Béjaïa qui vivent déjà une mévente accentuée depuis le mois d'avril lancent un appel aux autorités afin de rétablir l'ordre. La sonnette d'alarme est tirée par les citoyens et les commerçants. Va-t-elle être entendue?