Après l'appel lancé par le CLA (Conseil des lycées d'Algérie) pour l'observation d'une journée de protestation, mardi 16 janvier, sous forme d'un «débrayage», en solidarité avec les enseignants des collèges d'enseignement technique, le ministère de l'Education réfute avec force les allégations avancées par cet organe quant à «un abandon de l'enseignement technique, voire un démantèlement des lycées techniques ou plus grave encore de licenciement d'enseignants dans cette filière.» S'affirmant regrouper des «acteurs responsables», le CLA cite, dans son appel, les revendications des enseignants techniques, à savoir: l'abandon du plan de démantèlement des lycées techniques, le maintien en place des équipes pédagogiques et du patrimoine et enfin l'ouverture d'un dialogue avec les professeurs dans cette filière. Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, le ministère de l'Education s'élève, farouchement contre ces affirmations non fondées, affirmant qu'il «n'a jamais été question (...) de supprimer l'enseignement technique ou de toucher à l'emploi ou à la carrière des enseignants techniques.» Expliquant que la réorganisation de l'enseignement secondaire, introduite en septembre 2005, a «valorisé l'enseignement technique par son intégration dans un enseignement scientifique et technologique», lequel offre aux élèves qui y accèdent, le choix parmi six filières (littéraire, scientifique, économique, et technologique), le ministère estime que les filières spécialisées de l'enseignement technique telles que conçues jusqu'alors, n'auront plus cours dans l'enseignement secondaire. Celles-ci, selon le ministère, ne préparaient pas convenablement les élèves à réussir leurs études universitaires, dans la mesure où 80% des titulaires du bac technique (BT), manquant de capital-connaissances, notamment en mathématiques, physique et chimie, échouent dès la 1ère année du tronc commun universitaire. En distinguant les types d'enseignement en fonction des finalités visées, il y a lieu d'éviter l'amalgame entre filières et types d'enseignement et celui, également, qui consiste à considérer les spécialités du BT. Pour mettre fin à cette ambiguïté, la réforme de l'éducation a établi la distinction entre la préparation à l'enseignement supérieur et les finalités académiques de l'enseignement technique. Désormais, celles-ci seront assumées et prises en charge par l'enseignement secondaire technologique essentiellement les techniques mathématiques et d'économie.