Le péage de la future autoroute peut rapporter gros au Trésor public. Quand le ministre des Travaux publics, parle d'ores et déjà de la taylorisation du mégaprojet d'autoroute Est-Ouest, ses assurances émises au sujet de l'impact économique escompté de cette voie autoroutière traversant d'Est en Ouest le territoire algérien, sont loin d'être une simple vision de l'esprit. Et pour cause, il y a lieu de souligner d'emblée que le recours au péage, qui sera imposé pour les exploitants de cette autoroute est une condition sine qua non, pour ne pas dire inévitable, à même d'amortir le lourd investissement consacré par l'Etat dans ce domaine précis. Autant dire, dès lors, que cette formalité du péage à faire respecter par tous les usagers de la future autoroute Est-Ouest peut rapporter gros au Trésor public, étant donné que 90% des échanges économiques internes de l'Algérie se font d'Est en Ouest par voie routière. En sus, l'impact économique du projet d'autoroute Est-Ouest pourrait également, se traduire par l'ambition de création, aux abords des deux rives de l'autoroute, d'une multitude de stations offrant toute une série de prestations et d'aires de repos qui sont susceptibles de booster le secteur des services en Algérie. Et comme la mise en oeuvre de l'autoroute ne pourrait se faire que d'une manière conforme aux normes internationales, il apparaît évident que la création de toutes ces exploitations se fera pareillement. En ce sens, l'Agence nationale des autoroutes (ANA) en charge par la tutelle des Travaux publics de la réalisation du mégaprojet du siècle, a procédé dans un passé récent au lancement d'un appel d'offres international, en vue justement d'étudier la mise sur pied des aires annexes et des stations-service. Beaucoup sont les opérateurs dans ce domaine qui ont procédé au retrait des cahiers des charges et qui n'ont pas tardé à soumissionner pour cette offre d'investissement, apprend-on de source digne de foi. Au bout du parcours, c'est le bureau d'études français, Scetauroute/Isis qui a été retenu pour l'élaboration d'une étude de mise à péage et d'installation des exploitations sus-évoquées. En outre, l'étude qu'effectueront les spécialistes de Scetauroute/ Isis prendra en compte tout le linéaire de l'autoroute Est-Ouest long de 1216km, tout comme il est attendu que cette même étude se penchera, également, sur le volume du trafic routier allant de l'est à l'ouest du pays. D'autre part, et pour mieux appuyer l'idée selon laquelle l'impact escompté de ce projet est indéniable, il y a lieu de rappeler l'étude confectionnée en novembre dernier par le bureau d'études anglais, Oxford Business Group. Laquelle étude ayant démontré que le projet d'autoroute Est-Ouest devra stimuler la création d'entreprises à l'extérieur d'Alger et répartir ainsi l'activité économique de façon plus équilibrée, en dehors de la capitale congestionnée et de sa périphérie, au profit de la région côtière jusqu'aux frontières du pays.