Les prochaines législatives et locales suscitent l'unanimité chez les acteurs politiques de la région. Les prochaines échéances électorales suscitent, chaque jour qui passe, plus de passion en Basse Kabylie. Au rythme où vont les choses, on est tenté de croire que l'effervescence, vécue en 1977, est en passe d'être rééditée même si pour l'heure, il n'y a point d'engouement chez le citoyen. Côté acteurs politiques, la fièvre est déjà présente. Le travail de coulisses a atteint la vitesse de croisière avec l'intention de participation qui anime tout le monde. Il s'agit pour la classe politique, d'un rendez-vous à ne pas rater au risque de disparaître de la scène politique. Contrairement aux scrutins électoraux organisés ces sept dernières années, marqués par des rejets et autres boycotts, les prochaines législatives et locales suscitent l'unanimité chez les acteurs politiques de la région. La nouveauté, cette année, réside au niveau de la participation fort probable du mouvement citoyen des archs. Ce dernier a fait part, deux fois de suite, de son intention d'y aller. Ce qui ne manquera pas de brouiller les cartes de certains partis politiques qui ont fortement déjà payé les frais de la crise sanglante qui a secoué, quatre ans durant, la région de Kabylie. A quelques mois du grand rendez-vous des législatives, les partis politiques s'y préparent dans des conditions loin d'être similaires. Alors que le RCD prépare son congrès prévu dans moins de 20 jours à Alger, le FFS continue à vivre au rythme d'une crise qui, à la longue, risque de se répercuter négativement sur le rôle de cette formation. Si pour le RCD, le rendez-vous statutaire peut aggraver ou venir à bout de la crise née de la suspension, puis l'exclusion du maire d'Amizour, il n'en est pas de même pour le FFS dont le président semble opter pour le statu quo. Sachant l'opportunisme qui anime les acteurs à la veille d'un rendez-vous électoral aussi important que les législatives, les déchirures sont à prévoir, notamment pour ces deux formations politiques. Les partis de la coalition donnent l'impression de vivre en harmonie. Le RND multiplie les rencontres avec sa base militante tenant en parallèle des réunions périodiques de son staff directionnel. Le FLN, quant à lui, attend la désignation du mouhafadh qui se fait désirer. Incontestablement, ce sont les archs qui font montre de cohésion. Alors qu'on attendait au sein de la Cicb un désaccord autour de la participation, on assiste plutôt au contraire. Ce qui permet aux archs d'envisager sérieusement la participation. Une participation qui, si elle venait à se concrétiser -nous le saurons officiellement lors du prochain conclave interwilayas en début de février à Seddouk- changerait bien la donne locale. Le FFS et le RCD, en proie à une crise interne, y laisseront bien des plumes dans ce cas de figure. Un cas de figure qui ne saurait être, par ailleurs, sans profiter aussi au FLN, qui a marqué déjà son retour sur la scène politique de Kabylie. En attendant l'intérêt des citoyens, jusque-là indifférents à la chose politique, les acteurs politiques peaufinent leur stratégie chacun à sa manière pour glaner le maximum de sièges prévus pour la wilaya de Béjaïa.