Certaines sources font état de l'apparition de comportements nouveaux dans des écoles de l'est du pays. Ces derniers temps, un sujet a fait irruption dans la société. Un sujet qui intrigue les Algériens: l'apparition de sectes religieuses d'obédience chiite qui s'adonnent à des campagnes de prosélytisme en faveur de ce courant religieux étranger à la société algérienne. Certaines sources font état de l'apparition de comportements nouveaux dans des écoles de l'est du pays, à Batna et Tébessa, où des enseignants s'attellent à faire apprendre aux écoliers des histoires étranges sur l'Islam, en totale contradiction avec l'éducation religieuse que les parents prodiguent à leur progéniture. Contacté par nos soins, l'attaché de presse du ministère des Affaires religieuses, M.Tamine Abdellah, nous a confirmé l'intérêt qu'accordent les autorités religieuses à ce sujet qui est traité avec une certaine démesure par la presse nationale et nous a fait rappeler la polémique suscitée par ces mêmes médias au sujet du phénomène de l'évangélisation en Kabylie alors qu'il ne s'agissait en fait que de quelques cas isolés, comme constaté dans le rapport de l'enquête diligentée par les services concernés. Notre interlocuteur rappellera à ce sujet que «l'Algérie suit le rite malékite sunnite et ne permettra pas la pénétration d'autres rites ou courants religieux». Même si le problème ne s'est pas encore posé, la tutelle religieuse se tient prête à intervenir pour contrer toute tentative de déstabilisation de la société algérienne. «Il y a certes des courants politiques à connotation religieuse qui commencent à apparaître, mais ils sont voués à l'échec parce que les Algériens n'accepteront jamais de nouvelles pratiques religieuses». De son côté, une source proche du ministère de l'Education s'est refusée à tout commentaire sur le sujet du moment que «rien n'a été constaté» dans ce secteur. Sujet qui «n'est même pas à l'ordre du jour» au niveau de ce département. Certaines sources nous ont fait savoir, par contre, que des enquêtes ont été diligentées par les services compétents pour faire toute la lumière sur ce phénomène. Des rumeurs insistantes font aussi état de préparatifs secrets pour la célébration du martyre d'El Hussein, le petit-fils du Prophète (Qsssl), à l'occasion de la journée de la fête religieuse de l'Achoura prévue pour lundi prochain. L'Egyptien Youcef Al Karadaoui, muphti du Qatar, a récemment déclaré que des tentatives de pénétration chiite sont en cours dans les pays du Maghreb et stigmatisé cette campagne qui tend «à créer la zizanie» dans des pays musulmans exclusivement sunnites. L'Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie sont les cibles de cette poussée du courant chiite qui serait l'oeuvre d'anciens étudiants ayant fréquenté des universités de Damas (Syrie), Qom (Iran) et même en France où l'ancien guide religieux, l'imam Khomeïni, était en exil jusqu'à la victoire de la révolution islamique en Iran. Durant son séjour parisien, à Neauphle-le-Château l'imam Khomeïni avait même dans son staff, un certain Algérien du nom de Rachid Benaïssa connu dans les milieux islamistes algériens. La présence de ce courant en Algérie n'est pas une vue de l'esprit. La circulation de livres religieux de promotion de cette doctrine est un indicateur concret. La fréquentation des écoles et des camps d'entraînement chiites implantés au Pakistan et en Afghanistan par les étudiants et les combattants algériens ayant participé à la guerre afghane contre les Russes, a donné lieu à l'apparition de groupuscules imprégnés de la doctrine chiite qui ont vite fait de la répercuter, dès leur retour au pays, dans des cercles restreints, donnant naissance à des groupes terroristes très actifs, à l'image du groupe Hidjra oua Takfir qui sont les premiers à prendre les armes pour le djihad. L'influence des chiites en Algérie était aussi palpable au début des années 90, à la suite de l'activité douteuse d'officiels de l'ambassade d'Iran en Algérie qui se sont impliqués dans les affaires internes du pays et surtout dans les activités de la mouvance islamiste. L'Algérie avait alors décidé de rompre les relations diplomatiques avec l'Iran pour protester contre cette ingérence. Cette pénétration du courant chiite en Algérie est à connotation politique du fait de l'influence de la guerre menée par le Hezbollah contre Israël au Liban et découle de la sympathie qu'ont manifestée les Algériens à l'égard de la victoire de Nasrallah et du bras de fer Iran-Occident mené par le président Ahmadinejad, auteur de déclarations politiques incendiaires suggérant la destruction de l'entité sioniste. Et c'est justement ce sentiment que certains cercles entendent investir et entretenir pour introduire ce courant religieux inadapté pour la société algérienne, traditionnellement attachée au rite malékite sunnite. Le démantèlement récent de réseaux de recrutement de candidats au Djihad en Irak dans les villes du Sud-est algérien est un autre signe de l'activisme de cellules religieuses sur le territoire national. Des informations font aussi état de la disparition de jeunes Algériens dans la guerre que livrent les Irakiens aux forces gouvernementales et d'occupation. A ce sujet, nous ignorons totalement si ces djihadistes sont embrigadés par des réseaux sunnites ou des filières chiites. Avec sa nouvelle stratégie de redéploiement dans les pays arabes, notamment, en irak, en Syrie, en Libye...,l'on redoute que cette poussée chiite au Maghreb ne soit, en fait, qu'une cinquième colonne de l'Iran qui, dans son bras de fer avec les Etats-Unis de Bush, s'emploie à étendre sa zone d'influence. D'autres analystes politiques estiment carrément que les services spéciaux de Téhéran seraient impliqués dans cette opération de «chiisation» de la société algérienne qui s'apparenterait beaucoup plus à du lobbying politique. L'Iran a jeté son dévolu sur de nombreux pays arabes pour accentuer la présence et le rôle des chiites. Minoritaires, les chiites représentent à peine 15% des musulmans de la planète. Hormis l'Irak où ils sont majoritaires, les chiites constituent à peu près 30% de la population libanaise. Dans les pays du Golfe, leur nombre oscille parfois entre 20 à 40% pour une population ne dépassant généralement que quinze millions pour l'ensemble du Conseil de coopération du Golfe. Il s'agit de nouveaux missionnaires pour une nouvelle cause s'apparentant davantage à une cinquième colonne.