La situation des réfugiés sahraouis frôle le désastre. La menace d'une famine se profile de plus en plus à l'horizon. Pourtant, la sonnette d'alarme en direction de la communauté internationale a été tirée depuis quelques mois. Et ce n'est que jeudi dernier qu'une délégation mixte du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) et du Programme alimentaire mondial (PAM), a daigné porter un regard sur le drame annoncé que vit la population sahraouie. Ces deux organismes ont entrepris, à cette occasion, une mission d'évaluation de la famine qui sévit dans les camps des réfugiés sahraouis. Cette mission de 12 jours, rapporte l'agence de presse sahraouie (SPA), intervient suite à la suspension de l'aide humanitaire internationale pilotée par les organismes spécialisés de l'ONU et financée par les pays donateurs. Il faut savoir, dans ce sens que les ONG internationales chargées de porter aide et secours aux réfugiés sahraouis ont jeté l'éponge depuis déjà belle lurette. Certains responsables du gouvernement sahraoui n'hésitent pas à pointer d'un doigt accusateur les ONG humanitaires qui ont abandonné les populations sahraouies à leur sort. Les autorités sahraouies reprochent à ces organismes humanitaires internationaux de former une alliance avec la troisième partie du puzzle, après la France et l'Espagne qui, faut-il le rappeler, forment une véritable alliance avec le Maroc. Devant cet état de fait, et suite à une série d'appels à la communauté internationale, le Croissant-Rouge sahraoui a décrété, depuis une semaine, l'état d'urgence.