Il est impératif que la communauté internationale se mobilise davantage. En représentant l'Algérie à la Journée annuelle de la solidarité numérique qui a lieu à Genève, M.Boudjemaâ Haïchour, ministre de la Poste et des Technologies de l'information a donné une lecture au siège des Nations unies, du message du président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, qui s'articule autour de la réduction de l'écart existant entre les pays du Nord et ceux du Sud. «Il va sans dire (...) que la portée autant politique que morale d'un tel engagement implique la mise en place d'un espace mondial de solidarité s'appuyant sur une coopération internationale rénovée, seule à même de donner corps et consistance à un projet aussi généreux.» Etant une initiative africaine lancée dans le cadre du Nepad et approuvée lors de la 2e phase du Sommet mondial sur la société de l'information à Tunis en 2005, le Fonds de solidarité numérique (FSN) ambitionne de réduire la fracture numérique entre les pays du Nord et du Sud. Le message lancé par le chef de l'Etat quant à tout rapprochement entre les pays développés et ceux du Sud est positif dans son ensemble. Où se situe la place de notre pays? Aux côtés de l'Allemagne, du Brésil, du Chili, de l'Espagne et de la France, l'Algérie fait partie de ce comité pionnier de l'initiative se rapportant aux mécanismes innovants. Quel rôle assumera-t-elle? L'Algérie est appelée à assurer prochainement la présidence semestrielle du groupe de ces mécanismes qui a réuni 43 pays. Par ailleurs, le président de la République a décliné certaines promesses qui, en réalité, sont demeurées insensées et fictives. «La conférence des Nations unies sur le financement du développement, qui s'est réunie à Monterrey (Mexique) en mars 2002, devait répondre à cette préoccupation majeure de l'humanité en ce début de millénaire. Les engagements contractés dans sa déclaration finale, appelée ´´Consensus de Monterrey´´, sont malheureusement restés un catalogue de bonnes intentions», poursuit le chef de l'Etat. Devant cette situation, la réalisation des projets de ce millénaire devient plus que jamais une urgence. C'est ainsi qu'un nombre d'initiatives et d'actions, comme c'est le cas de la Facilité internationale de financement pour la vaccination, le Fonds de solidarité numérique ou encore la Facilité internationale d'achat de médicaments, ont vu le jour, affirme le chef de l'Etat. Devant une mondialisation non maîtrisée et un environnement économique international défavorable, le président a été, aussi, très précis. Il est impératif que la communauté internationale se mobilise davantage «pour donner un nouvel élan à la lutte contre la pauvreté au moyen d'un renouvellement des politiques et des pratiques liées au développement et d'une perception rénovée de la coopération internationale» a-t-il conclu.