Le principe d'une journée mondiale pour la solidarité numérique sur internet a été adopté lundi dernier à Lyon (France) au cours d'une conférence qui a réuni plus de 300 experts internationaux chargés de trouver des solutions pour réduire la fracture numérique. « C'est une sorte d'un grand téléthon mondial de la solidarité numérique sur le web qui peut mobiliser des dizaines de millions d'internautes », a expliqué Alain Madelin, le président du Fonds mondial de solidarité numérique (FSN). Selon M. Madelin, ce financement « innovant parce qu'il met à contribution les citoyens » viendra en complément des autres modes de financement du Fonds mondial de solidarité numérique. Le FSN est alimenté par les contributions annuelles des 28 membres, parmi lesquels figurent des pays africains, des collectivités locales et des Etats européens. En France, les entreprises, qui passent un marché avec l'Etat ou une collectivité locale, peuvent acquitter une taxe volontaire de 1% sur ce marché, appelée mécanisme « du 1% de solidarité numérique ». Le FSM finance divers projets. L'un baptisé « 1000 unités de télémédecine pour l'Afrique » consiste à pratiquer la médecine à distance pour faire face au manque de praticiens dans certaines zones rurales africaines. Un autre, nommé « Education pour tous » propose un portail internet pour les enseignants des pays en voie de développement. En 2007, 9,7% des habitants des pays en voie de développement avaient accès à internet (4,7% en Afrique) contre 58,2% dans les pays développés, selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced ). La journée de solidarité numérique sur internet sera organisée le 17 mai en partenariat avec l'Union internationale des télécommunications. Elle viendra se greffer sur la « Journée mondiale sur la société de l'information ». Le Fonds de solidarité numérique (FSN) a été crée en 2003. Son siège est à Genève. Il a levé près de six millions d'euros auprès de ses 28 membres. Une vingtaine de projets ont été financés. AP, Samir Ben