De nombreux Algériens, qui ont séjourné en Afghanistan, ont fait partie du noyau dur, duquel est issue l'élite chargée par Ben Laden de donner corps et forme à Al Qaîda. Comment? Pourquoi? Voilà deux questions capitales qui expliquent les visées d'Al Qaîda, la multinationale du terrorisme au Maghreb en général et en Algérie en particulier. Faut-il craindre le pire? A cette question, des sources bien informées révèlent que les initiateurs du courant wahhabite rigoriste pur et dur, avaient inscrit le Maghreb et l'Algérie particulièrement, dans la liste des pays musulmans à «convertir». L'accord passé entre les éléments du FIS dissous et ceux des branches armées des partis islamistes marocains, présente et constitue un véritable contrat des familles de la mafia visant la destruction des deux pays. A noter que le terrorisme au Maroc a débuté en 1995 et dispose de fonds importants fournis par les wahhabites saoudiens et Al Qaîda, implantés à Kenitra, Tanger, Rabat et Fès. L'annonce de la naissance d'Al Qaîda pour le Maghreb en lieu et place du Gspc n'est que l'aboutissement d'une étape et le commencement d'une autre. Laissons la question de savoir pour le compte de qui fonctionne Al Qaîda et penchons-nous sur les objectifs qu'elle s'est tracés en Algérie. C'est à cela que veulent répondre nos services de sécurité. Pour eux, il s'agit de diffuser la pensée rigoriste du courant El hidjra oua takfir afin de créer une fitna dans les rangs des Algériens. Sur les autres plans économique et sécuritaire, le chef de la zone 9 de l'ex-Gspc supervise l'ensemble des opérations de trafic d'armes, de véhicules, de drogue et de cigarettes. Sur le plan géostratégique, Mokhtar Benmokhtar contrôle l'ensemble de la bande frontalière sud. Comme par hasard, c'est cette région, ont établi les mêmes sources, qui suscite l'intérêt de la Nasa, la CIA et les Etats-Unis. A quoi donc joue Al Qaîda et dans quel intérêt? A l'heure actuelle, la société algérienne fait face à de nombreuses menaces. Sans exagérer, on peut dire qu'Al Qaîda au Maghreb constitue une arme redoutable entre les mains de ceux qui veulent détruire la société algérienne par la drogue, la fitna et la violence. Le Gspc n'est que la partie visible de l'énorme iceberg que constitue le complot visant l'Algérie et visant aussi à faire main basse sur ses ressources et son économie. Heureusement que nos services prennent, avec force et détermination, au sérieux toute menace pouvant déstabiliser la société. Engagés dans une lutte juste, leur but est de déjouer toutes ces menaces et ces complots. L'Algérie, en plus du gaz et du pétrole, s'ouvre sur des perspectives économiques extraordinaires. Pour les comploteurs, il n'est pas question de rater cette occasion qui représente des centaines de milliards de dollars. Les sponsors d'Al Qaîda, estiment nos sources, sont décidés à accaparer le gros paquet et à moindres frais. L'organisation internationale Al Qaîda a toujours inscrit notre pays dans ses objectifs hégémoniques. Derrière la couverture religieuse, il est plutôt question d'une course effrénée pour accaparer les richesses de l'Algérie et ses ressources sans investir le moindre dollar, ont précisé des sources hautement informées. Il est inconcevable qu'après dix années d'existence de l'organisation de Ben Laden, centres de recherches, observateurs attitrés et journalistes de renommée internationale ne sont pas encore arrivés à répondre aux questions tout à fait légitimes d'une opinion publique internationale avide de connaître Al Qaîda. Cette organisation terroriste, officiellement née en 1996 en Afghanistan, n'a pas encore révélé tous ses secrets, en dépit des milliers d'interviews de ses leaders et des analyses effectuées par des spécialistes du terrorisme. Hasard, mais un hasard exceptionnel! Al Qaîda est officiellement née la même année qui a vu le lancement de la chaîne d'informations continues, Al Jazeera. Et c'est par le biais de ce média, qui n'a pas tardé à s'imposer dans le monde arabe, que l'organisation terroriste a réussi à donner à son discours extrémiste un grand impact sur l'ensemble de la jeunesse arabe, et particulièrement au niveau des pays où l'islamisme politique et ses tendances djihadistes étaient bien ancrés dans la société, à l'image de l'Algérie par exemple. De nombreux Algériens, qui ont séjourné en Afghanistan, ont fait partie du noyau dur, duquel est issue l'élite chargée par Ben Laden de donner corps et forme à Al Qaîda. Nos sources ont souligné qu'entre l'Algérie et Al Qaîda, les rapports ne datent pas de la médiatisation de ce qu'on a appelé l'allégeance du Gspc algérien à l'organisation internationale, dirigée actuellement par l'Egyptien Aymen Zawahiri. Ils datent des années 1983 et 1984. Nos sources précisent que bien avant la création d'Al Qaîda, un certain Anas, originaire de Bel Abbès et futur membre de l'ex-FIS, s'était lié d'amitié avec Abdallah Azzam, recruteur et organisateur des fameux «afghans arabes», jusqu'à devenir son gendre. Durant son séjour au Soudan, Ben Laden avait rencontré plusieurs membres de l'ex-FIS. Et tout indique qu'Al Qaîda avait inscrit l'Algérie dans sa stratégie. Comme nous l'avions indiqué dans nos précédentes éditions, une convention confirme, officiellement, qu'il a été établi en Belgique, lors d'un congrès des éléments de l'ex FIS, auxquels une dizaine d'émirs d'El hidjra oua takfir et Salafia el djihadia marocaines ont participé en tant qu'envoyés d'Al Aâdl ouel ihsane du cheikh Yacine et du PJD d'Abdel Ilah Benkiram, de mettre à feu et à sang les deux pays. Les organisations terroristes marocaine et algérienne voulaient, en fait, répondre aux attentes d' Al Qaîda.