La nébuleuse terroriste s'adapte à la stratégie de résistance sur le plan médiatique pour maintenir une certaine pression. Suite à la réduction des attentats terroristes dans le monde de 30% en 2008, comme attesté par le département d'Etat américain, il a été relevé un retour assez remarquable des dirigeants d'Al Qaîda sur la scène médiatique. En effet, dans son dernier rapport, le département d'Etat avait souligné que la nébuleuse est en train de perdre du terrain. «Al Qaîda et les réseaux (dont le Gspc) qui lui sont affiliés continuent de perdre du terrain, à la fois au niveau de ses structures et aux yeux du public», avait souligné ce même rapport. Cependant, entre 2008 et 2009, la menace d'Al Qaîda et ses réseaux à l'égard des Occidentaux et des pays du Maghreb est illustrée, non seulement par les nombreuses sorties médiatiques de Ben Laden et d'Al Zawahiri, mais aussi par celles de l'organisation terroriste dirigée par Abd El Malek Droukdel, alias Abou Mossab Abd El Ouadoud, présumé chef d'Al Qaîda au Maghreb islamique. Le Gspc ou Al Qaîda au Maghreb islamique, par le biais de son site, avait menacé la France à cause de l'interdiction du port de la burka. Le Gspc est allé jusqu'à menacer la Chine et l'Allemagne. Ben Laden et son supposé bras droit Al Zawahiri paraîtront à plusieurs reprises pour adresser des messages du même style aux Etats-Unis et à ses alliés à propos de leurs actions militaires en Afghanistan et en Irak. Ben Laden qui paraissait, selon des observateurs, affaibli, vient de reformuler les menaces à l'égard des USA. Des sources sécuritaires, très au fait du traitement du dossier terroriste, nous ont confié qu'Al Qaïda et leurs réseaux s'adaptent à la stratégie de résistance sur le plan médiatique (seul moyen en leur possession) pour maintenir une certaine pression. Selon nos sources, Al Qaîda est, à la base, une structure désormais déstabilisée, aussi bien en Afghanistan qu'en Irak et au Maghreb. Le progrès accompli dans la lutte contre le terrorisme dans le monde découle de la volonté des Etats touchés par ce phénomène. Les efforts consentis dans ce sens ont conduit à un consensus contre le terrorisme. Il a été constaté, en effet, y compris en Algérie où opère le noyau dur d'Al Qaîda au Maghreb islamique, un recul remarquable de la fréquence d'attentats, notamment en 2009. Le recul n'est certainement pas dû à une volonté des réseaux terroristes, mais aux actions militaires incessantes. Le consensus international a permis de bloquer les issues devant les réseaux terroristes. Un recul marqué par une difficulté dans le recrutement de nouveaux éléments mais également par celle de l'obtention de l'armement et des munitions. Le seul moyen qui reste à Al Qaîda pour se faire entendre, est la scène médiatique. Mais même sur ce plan, elle ne réalise plus les même performances qu'avant, puisque plusieurs de ses sites ont fait l'objet d'une attaque. Même le fait de lever des fonds auprès des sympathisants est devenu une tâche difficile. Pour affronter les données du contexte, les réseaux terroristes s'adonnent à la pratique du kidnapping. Les victimes ne sont relâchées que contre une rançon. Un fait qui vient d'être dénoncé par le président Abdelaziz Bouteflika devant l'Assemblée générale de l'ONU. Il a dit non au paiement des rançons aux terroristes.