«Je n'ai aucun lien ni de prés ni de loin avec l'affaire Khalifa» clamait-il, en jurant par tous les saints. «Le taux de chômage en Algérie a, bel et bien, régressé atteignant 12,3%». Cette affirmation émanant de l'ONS vient d'être confirmée par M.Djamel Ould Abbès. Hôte, samedi dernier du forum hebdomadaire de l'Entv, le ministre a également «prédit» que le chômage continuera de baisser sensiblement dans les années à venir. En ce sens, il lance d'un ton euphorique que le taux de chômage en Algérie ne dépassera pas les 9% à l'horizon 2009. En outre, l'invité de l'Entv se dit «très fier» du résultat de l'enquête sur l'emploi pour l'année 2006 réalisée par l'Office national des statistiques. Faudra-t-il seulement souligner que M.Ould Abbès a eu toutes les peines du monde à convaincre les journalistes de la crédibilité du nouveau taux de chômage. En effet, d'aucuns parmi les représentants des médias pensent, dur comme fer, que la confirmation du ministre de la baisse du chômage contredit la réalité. Cependant, M.Djamel Ould Abbès ne désespère pas, continuant d'arguer que plusieurs secteurs d'activité tels que l'aménagement et la réalisation de routes, l'agriculture, le bâtiment et autres infrastructures, ont été générateurs de beaucoup d'opportunités d'emploi, ce qui a permis, a-t-il dit «de réduire sensiblement le taux de chômage». Une question, au sujet de laquelle le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale a également tenté de convaincre, il s'agit de son implication dans le scandale financier d'El Khalifa. «Je n'ai aucun lien ni de près ni de loin avec l'affaire Khalifa» clamait-il, en jurant par tous les saints et même en invoquant Dieu pour faire valoir son affirmation. Cela, avant de se ressaisir et de rappeler que cette affaire est actuellement devant la justice. En ce sens, le représentant du gouvernement dira: «Si la justice me sollicite dans le cadre de cette affaire, je suis là pour répondre à sa convocation, car la loi est au-dessus de tous» a-t-il déclaré en mettant en avant le fait que son nom n'a, à aucun moment été évoqué pendant toute la période de l'instruction. Toujours à propos de cette affaire, l'invité de l' Entv a aussi relevé qu'il a été victime d'un complot dont il n'a soufflé mot, sur ses tenants et aboutissants. Par ailleurs, le ministre a affirmé que 153 milliards de dinars ont été dépensés pour la création de micro-entreprises dans le cadre de l'Ansej. «29 milliards de dinars ont été avancés par l'Etat sous forme de crédits, 90 milliards par les banques sous forme de crédits également et 30 milliards de dinars par les initiateurs des projets eux-mêmes», a-t-il précisé. Concernant la prise en charge des victimes de la tragédie nationale, M. Ould Abbès a souligné que son département a débloqué, jusqu'à présent, «plus de 8 milliards de dinars sur un total de 15,6 milliards de dinars». Notons enfin, qu'au sujet des difficultés rencontrées par les jeunes en matière de financement de leurs projets par les banques, le ministre a suggéré la création d'une Banque nationale de solidarité en guise de «guichet unique regroupant plusieurs secteurs concernés» a-t-il conclu.