Naftal avance le chiffre de 24 exploitants libres qui n'ont pas signé le contrat. «Les biens qui sont intégrés dans le patrimoine du Groupe Sonatrach ne peuvent pas faire l'objet de concession». C'est avec ces propos que le nouveau président-directeur général de Naftal, M.Saïd Akrètche s'est prononcé, hier, sur le conflit qui oppose son entreprise aux exploitants libres des stations-service. Des propos qui peuvent en fait aggraver le désaccord entre les deux parties si les exploitants libres maintiennent leur revendication concernant la concession. D'ailleurs, selon le président de la Fédération nationale des exploitants libres des stations-service, M.Boudjemlal, il n'est pas question d'abandonner cette doléance. Comment les deux parties comptent-elles donc régler le problème?. La rencontre qui les a regroupés, le 28 janvier dernier, a été sanctionnée par la signature d'un procès-verbal qui prévoit l'élaboration d'un protocole qui définit et précise le cadre de concertation pour le traitement des problèmes relatifs aux relations commerciales. Lors d'un point de presse, animé hier au siège du ministère de l'Energie, en présence des représentants des exploitants libres, M.Akrètche précisera qu'il s'agit notamment de réexaminer des clauses du contrat liant les deux parties, n'ayant pas fait l'objet de consensus ainsi que le maintien d'un contact permanent tant au niveau régional que national. Il a expliqué, en outre, qu'il n'est pas question de tentative de récupération par Naftal, des stations-service dites GL. «Naftal a pris en considération les nombreuses revendications formulées par les GL, en introduisant des amendements notables aux dispositions jugées contraignantes», a souligné M.Akrètche. Ces amendements, ajoutera-t-il, ont porté, entre autres, sur la durée du contrat qui est passé de 3 années à une durée indéterminée. Une décision que les exploitants libres ont rejetée dans le fond et dans la forme. Ils ont refusé par la suite la signature du contrat exigé par Naftal. Le président de la fédération, M.Boudjemlal, a contesté également les chiffres donnés par le patron de Naftal concernant le nombre d'exploitants libres qui n'ont toujours pas signé le contrat. Ce dernier a annoncé que parmi les 355 stations-service dites GL, 159 ont signé le contrat, 140 ont l'ancien contrat et 24 ne l'ont pas encore signé. «Ce chiffre est fantaisiste», a estimé M.Boudjemlal. Y aura-t-il grève ou non?, s'est plutôt interrogée la presse sachant que le préavis de grève déposé expire le 6 février. Le premier responsable de Naftal a déclaré que les portes du dialogue sont toujours ouvertes tout en espérant que la fédération change d'avis à propos de la grève. Il a annoncé que Naftal a révisé déjà deux points de discorde qui sont la transmission des ayants droit ainsi que l'entretien des stations-service. Près de 3,2 milliards de dinars ont été consacrés à la réhabilitation des stations-service. De son côté, M.Boudjemlal dira que la décision finale sur leur sort reviendra au président de la République. La question, a-t-il ajouté, a été évoquée lors du dernier conseil des ministres. Une commission composée de différents secteurs, entre autres, ceux de l'énergie et du commerce est chargée d'étudier le dossier des exploitants libres des stations-service.