Près de 80% des entreprises françaises prévoient une progression de leur chiffre d'affaires. L'investissement français au Maghreb progressera davantage durant cette année. C'est du moins ce que prévoient des institutions spécialisées en France. Les entreprises françaises semblent ainsi «satisfaites» du niveau de leurs relations économiques avec les pays du Maghreb. Selon des études faites par ces institutions, près de 80% des entreprises françaises installées au Maghreb prévoient une progression de leur chiffre d'affaires en 2007. Les mêmes études soulignent que les perspectives sont plus favorables que l'année dernière. Quelque 71% de ces entreprises escomptent une reprise et 75% s'attendent à être bénéficiaires. Toutefois, sur le plan de l'environnement l'amélioration est lente, note la revue française Le Moci spécialisée dans le commerce mondial. Il faut souligner, dans ce cadre, que les entreprises françaises développent une authentique logique partenariale et ne veulent pas rompre avec la frilosité née des années de violence. Le premier maire-adjoint de la ville de Montreuil, Jean-Jacques Serey, avait considéré le partenariat entre les entrepreneurs des deux pays comme étant la meilleure solution qui corresponde au tissu des petites et moyennes entreprises (PME) sachant que les PME contribuent à 70% au PIB hors hydrocarbures dans notre pays. «Les entrepreneurs favorisent beaucoup plus le partenariat qu'une délocalisation», avait-il déclaré. Les déplacements fréquents du ministre des Participations et de la Promotion des investissements en France n'ont pas infléchi les Français qui ne sont pas pour autant convaincus de toutes les opportunités offertes dans ce sens. Par ailleurs, en Tunisie, plus de 7 opérateurs sur 10 constatent, en 2006, une progression de leurs chiffres d'affaires et font état pour 2007 de prévisions encore plus favorables. Les résultats financiers sont à l'image de la situation économique puisque sur 10 sociétés, 7 termineront avec un bénéfice en 2006. «Alors que les investissements étrangers sont de plus en plus importants et particulièrement ceux qui sont réalisés par les pays du Golfe, les investissements français n'ont pas été au rendez-vous en 2006, puisque la reprise n'a concerné que quatre opérateurs sur dix», souligne la revue Le Moci. La même revue annonce aussi, dans une étude comparative concernant un bon nombre de pays africains, que l'environnement des affaires est favorable en Tunisie où les infrastructures routières, ferroviaires, aéroportuaires et portuaires sont bonnes. Il en est de même pour les liaisons aériennes locales, les services de douane, de l'économie et des finances, de la qualité de la main-d'oeuvre et de la sécurité. Concernant le Maroc, les investisseurs semblent maintenir leur optimisme et l'environnement des affaires s'améliore et la moyenne dépasse les trois sur cinq. Les points forts de ce pays sont: l'infrastructure, le régime fiscal, le secteur bancaire, la sécurité. Mais les points faibles concernent les délais de paiement, les délais de procédures et les jugements arbitraires.