Ce n'est pas au malade de se déplacer pour aller se faire consulter ou opérer loin de chez lui à des centaines de kilomètres parfois, mais plutôt au médecin et au spécialiste d'aller vers le malade pour le prendre en charge. Voici en substance le message qu'à voulu transmettre Amar Tou à ses personnels lors de la visite qu'il avait entamée vendredi dernier, à travers les grandes daïras de la wilaya de Bouira. En effet, en récusant le fait que tous les moyens sont concentrés au niveau du chef-lieu de wilaya, le représentant du gouvernement a été plus qu'exigeant en ce qui concerne les centres de dialyse qui tardent à voir le jour au niveau des hôpitaux des daïras visitées, en l'occurrence Aïn Bessem, Sour El Ghozlane, M'chedellah et Lakhdaria. Le deuxième point négatif qui retient l'attention du premier responsable du secteur de la santé est le faible taux d'utilisation des infrastructures existantes à Bouira qui tourne autour de 30 à 37% alors que leurs directeurs demandent des autorisations d'extension. «C'est grave quand un hôpital fonctionne à 37% et on demande qu'il soit plus grand!» s'étonnera le ministre devant l'intervention du directeur de l'hôpital d'Aïn Bessem. L'hôpital Mohamed Boudiaf de Bouira, construit en 1993, ne présente pas une belle image en matière d'environnement et notamment en espaces verts dont a besoin le malade. Quant au centre de santé de la ville de Lakhdaria qui remonte à l'année 1965, il connaît de réelles défaillances. Notamment en ce qui concerne le pavillon des urgences dont l'extension présente un véritable casse-tête pour les responsables à cause du manque d'espace et de l'absence de terrain à proximité.Le centre de santé de la ville de M'chedellah a besoin lui aussi d'une extension au niveau du bloc opératoire ainsi que de personnel paramédical. Au cours des débats qui avaient enrichi la séance de travail à la fin de la visite, il a été, également, décidé d'attribuer outre les besoins exprimés en matériel médical, des groupes électrogènes pour les trois hôpitaux de Sour El Ghozlane, Lakhdaria et Bouira. Sur un autre plan, Amar Tou déclarera que désormais, il ne sera plus question d'envoyer des Algériens pour subir des greffes rénales et de la cornée. Le ministre qui illustre ses propos en affirmant qu'une greffe de la cornée ne coûtera pas au-delà de 150 millions de centimes en Algérie alors qu'elle dépasse un milliard à l'étranger.