L'Algérie réitère la constance de sa solidarité et de son soutien. L'accord interpalestinien conclu, jeudi soir, à La Mecque entre le Fatah et le Hamas pour la formation d'un gouvernement d'union nationale, a été accueilli avec une «profonde satisfaction» par l'Algérie qui salue «le sens élevé des responsabilités, dont les dirigeants palestiniens ont fait preuve». Une déclaration du ministère des Affaires étrangères salue cet accord signé par les dirigeants des deux mouvements «sur le programme politique et la composition d'un gouvernement d'union nationale». L'Algérie exprime «le voeu que cette réalisation, tant attendue, éloigne définitivement le spectre des déchirements fratricides». Elle en appelle à «l'intensification du processus de mise en oeuvre de la feuille de route, en vue du lancement d'une dynamique de paix devant produire ses pleins effets à travers le règlement juste et durable de la question palestinienne qui est l'élément central du conflit du Moyen-Orient». Le communiqué des Affaires étrangères sindique, enfin, que «l'Algérie tient à souligner (...) l'urgence qui s'attache à la levée des sanctions (...) imposées à la suite des élections législatives.» «Dans les territoires palestiniens, le choix souverain du peuple palestinien lors des élections législatives reconnues libres et transparentes, a, paradoxalement, conduit à la suspension de l'aide accordée à l'Autorité palestinienne», ont dénoncé les observateurs. Cet embargo financier s'est trouvé aggravé par la poursuite par Israël de sa politique d'occupation et d'agression, dont la construction du «Mur de la honte» et les tentatives de délimitation unilatérale des frontières qui compromettent sérieusement la dynamique de paix et de règlement, a, récemment, déclaré le chef de la diplomatie algérienne, Mohamed Bedjaoui. Le gel de l'aide a eu aussi des conséquences économiques et sociales dramatiques sur les populations palestiniennes déjà fortement éprouvées au quotidien par l'occupation de leurs terres. Depuis la suspension des soutiens financiers américain et européen, les Palestiniens, qui comptaient sur l'aide des Arabes, voient peu de pays concrétiser leurs promesses, à l'exception de l'Algérie et de rares autres Etats. Le gouvernement algérien a, en effet, rapidement rempli sa part du contrat en débloquant rapidement 35 millions de dollars au gouvernement palestinien. Le montant versé par l'Algérie a permis à l'Autorité palestinienne de payer des dépenses et des salaires pour le mois de février. M.Bedjaoui a réitéré la «pleine» solidarité de l'Algérie avec le peuple palestinien et son soutien «indéfectible» à l'Autorité palestinienne et à ses institutions, ajoutant qu'elle se félicite du dialogue entre Palestiniens pour la mise en place d'un gouvernement d'entente nationale, accord auquel sont parvenus, jeudi, les partis Fatah et Hamas à La Mecque.