Les organismes internationaux de garantie à l'exportation s'accordent pour une baisse des primes de couverture bancaire pour l'Algérie. L'Union européenne (UE) peut contribuer à la modernisation du pays. Ce souhait a été émis, samedi, à Bruxelles par le nouveau président du Parlement européen (PE), l'Allemand Hans-Gert Poettering qui a appelé à soutenir les efforts de l'Algérie pour poursuivre son développement. Tout en qualifiant de «très important» le dialogue politique entre l'U.E et l'Algérie dont le développement économique «tient à ses propres ressources», Poettering a toutefois estimé que ces efforts de développement et de coopération avec l'UE «doivent être complétés par une coopération accrue entre les pays du Maghreb». Sur ce point, il encourage l'Algérie à développer la coopération régionale. Il est utile de rappeler ici que lors de la visite, en octobre dernier, à Alger de 5 experts du FMI, Erik de Vrijer qui conduisait la délégation, avait émis la crainte que «l'embellie des recettes d'hydrocarbures n'affaiblisse la détermination d'Alger d'accélérer la modernisation du secteur financier et de mettre en oeuvre les autres réformes structurelles nécessaires pour achever la transition vers une économie de marché ouvert». De Vrijer avait, alors, souligné la nécessité d'accélérer la privatisation des banques publiques et d'apurer leur portefeuille. Les créances représentent 40% du portefeuille des banques publiques et la première banque publique, le Crédit populaire d'Algérie (CPA), a été mise sur le marché de la privatisation, opération qui doit être bientôt bouclée. Concernant l'attitude de l'Algérie envers l'investisseur étranger, l'assureur-crédit Coface, filiale de Natexis Banques Populaires et du Groupe Banque Populaire, qui évalue pour ses clients la santé économique de 45 millions d'entreprises dans le monde, a décidé, cette année, de maintenir la notation de l'Algérie au niveau A4. Il a mis en relief le fait que «la réglementation algérienne n'opère pas de discrimination entre les investissements nationaux et étrangers réalisés et mis en exergue la garantie de rapatriement des capitaux investis et de tous les revenus y afférents». Coface se réjouit, par ailleurs, que l'Algérie poursuit la réforme du secteur financier, pour faciliter les investissements privés. Aussi, devant cette santé économique et financière, les organismes européens de garantie des exportations, Coface, Ducroire (Belgique)...,ont revu à la baisse les primes pour la couverture des garanties bancaires émises dans le cadre des exportations vers l'Algérie. L'appréciation du français Coface reste positive et la note «a.rating» n'a pas changé. L'assureur souligne encore que dans la région Mena, l'Algérie s'est acquittée par anticipation de sa dette extérieure publique en 2006. Profitant de la hausse des prix du pétrole, elle affichait plus de 70 milliards de dollars de réserves de change fin 2006, soit un matelas financier en devises protecteur qui la rend moins vulnérable à une baisse des prix du baril. Par ailleurs, Coface a prévu pour 2007, à l'occasion du colloque risque-pays qui s'est ouvert mardi à Paris, «une bonne orientation de l'économie» de l'Algérie qui «dispose pour ce faire de bonnes marges de manoeuvres grâce à une stabilité politique et à une aisance financière sans précédent». Dans son appréciation du risque Algérie, Coface prévoit que «pour 2007, la croissance est bien orientée» et a évalué comme «un assez bon risque» l'Algérie. Près de 1200 experts internationaux, des argentiers et des industriels, participent à l'édition 2007 du colloque risque-pays.