Interrogé sur les menaces de poursuites judiciaires qui pèsent sur lui, le président du MSP a affirmé que la justice ne l'a pas convoqué. «La tenue des élections législatives est fixée pour le 17 mai prochain», a indiqué, hier, à Alger, le président du Mouvement de la société pour la paix, Boudjerra Soltani lors de l'ouverture des travaux de la 2e rencontre nationale des femmes cadres de son parti. Le ministre d'Etat a affirmé le caractère officiel de cette date, sans écarter toutefois, l'éventualité de son report, si les circonstances l'exigent, d'une semaine ou de 10 jours au plus tard. Ainsi, et à en croire les propos du leader du MSP, l'alliance a coupé court à la polémique tournant autour du jumelage des municipales et des législatives, avancé par Belkhadem. Après avoir précisé, encore une fois, que «l'année 2007 est l'année de la concurrence et non pas celle des alliances», Soltani a usé de toute sa verve pour pousser les militantes de son mouvement à faire des efforts pour occuper plus d'espace dans les listes électorales et «de régler leurs fréquences avec ce qui se passe dans le pays et à travers le monde». Ceci en exprimant, en sa qualité de président du mouvement, son souhait «de voir les militantes du MSP aux premiers rangs et présentes à tous les niveaux de responsabilité politique sans exception aucune». L'orateur a indiqué, dans le même contexte, que le système de quotas consacré par certains partis à la représentativité féminine ne sera pas appliqué dans les rangs du MSP qui croit, plutôt en la compétence. Plus loin encore, le conférencier a incité les présentes, «à créer des femmes-symboles dans le domaine politique en mesure de défricher le chemin pour les autres femmes». Ovationné par les militantes de son parti, Soltani s'est montré rassuré et très confiant et a déclaré à son auditoire que seules les échéances électorales comptent pour le moment tout en qualifiant le procès Khalifa de «bataille marginale». Le même procès fera, pourtant, l'objet d'une étude de Soltani qui se penchera sur l'analyse des retombées positives de cette affaire ayant «stoppé actuellement la corruption en Algérie». Le successeur de cheikh Nahnah, n'a pas trouvé mieux que les femmes de son parti pour recharger ses batteries à l'orée des échéances qui pointent du nez et surtout après les rudes épreuves qu'il a traversées suite à ses déclarations relatives à la corruption et sa convocation pour témoigner dans le procès Khalifa. Soltani a, également, considéré les derniers attentats terroristes qui ont occasionné la mort de 7 personnes dans les wilayas de Boumerdès et de Tizi Ouzou, «de répliques du séisme de 1992». Des répliques, ajoute-t-il, qui n'atteindront jamais les degrés qui ont été les leurs au commencement de la violence terroriste. Interrogé en marge de cette rencontre, sur le devenir des dossiers de corruption qu'il détenait, le président du MSP a indiqué que «le conseil consultatif du mouvement a définitivement clos ce dossier». Interrogé sur les suites des déclarations du ministre de la Justice, qui a menacé Soltani de poursuites judiciaires, le président du MSP a affirmé que la justice ne l'a pas convoqué.