Le parti islamiste s'active, déjà, à la préparation des prochaines échéances électorales en remobilisant ses troupes. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a regroupé, avant-hier à Alger, tous ses élus, les parlementaires et les présidents d'Assemblée populaire communale. Cette rencontre, qui a été organisée par le secrétariat national des élus dont le premier responsable n'est autre que l'actuel ministre des travaux publics, Omar Ghoul, s'inscrit dans le cadre de l'évaluation des résultats des dernières élections et de la préparation des prochaines échéances. Si cette réunion, comme il l'a souligné dans son discours, “s'articule autour de deux volets, la formation et l'évaluation”, elle consistera aussi à mobiliser les militants du parti autour de son programme au cours de l'année 2006. Le président du MSP, Boudjerra Soltani, donnera encore plus de précisions sur les actions à venir de son mouvement. Il affirmera que celui-ci “a pris deux résolutions”. La première est, selon lui, relative à la finalisation de la charte pour la paix et la réconciliation nationale dont le leader islamiste demande “la promulgation des mesures d'application du texte référendaire voté le 29 septembre dernier”. Et la seconde a trait “à la lutte contre la corruption, conséquence du terrorisme aveugle qu'a connu l'Algérie ces dernières années”. Cette rencontre, indique par ailleurs le président du MSP, vise également, entre autres objectifs, “la définition du rôle des élus du mouvement dans la concrétisation du projet de relance du développement ainsi que dans la prise en charge des préoccupations des citoyens”. Il s'agit, selon lui, de mettre l'accent sur “la nécessité” d'accorder plus d'intérêt au volet social, compte tenu de “l'aisance financière” dont jouit le pays. Boudjerra Soltani, qui n'omettra pas, à l'occasion, de réitérer l'attachement de son mouvement à l'alliance présidentielle, tentera d'expliquer, cependant, la position du MSP quant à l'abrogation de l'article 7 de la loi portant prévention et lutte contre la corruption adoptée, mardi, par les membres de l'assemblée populaire nationale (APN). Il dira que “l'abstention des députés du MSP lors du vote de cette loi n'était nullement une manœuvre ou une quelconque forme de chantage”. Le parti islamiste, faut-il le rappeler, a formulé, par le biais de son premier responsable lors d'une récente rencontre organisée à Alger, une série de revendications. Il demandait la promulgation rapide des mesures qui devaient accompagner le référendum du 29 septembre dernier et la révision de la loi électorale avant les échéances de 2007. K. D.