Un rassemblement a été organisé, hier, devant le lycée par les enseignants. En signe de solidarité avec leurs collègues grévistes du lycée Emir Abdelkader d'Alger, les enseignants d'une cinquantaine de lycées de la capitale ont observé, hier, une journée de protestation. «Quelque 50 lycées d'Alger ont répondu favorablement à l'appel lancé par les grévistes et le Conseil des lycées d'Alger (CLA)», affirme M.Redouane Osmane, porte-parole du CLA, lors du rassemblement organisé devant le lycée Emir Abdelkader. Les protestataires affirment maintenir la protestation jusqu'à ce qu'il soit mis fin aux fonctions de l'actuelle directrice de cet établissement. La grève entame, en effet, sa septième semaine et risque de se prolonger si les revendications des enseignants ne sont pas satisfaites. Il est dénoncé fortement «les mesures de remplacement des enseignants en grève par des contractuels». «Au lieu de régler le problème par le dialogue et la négociation, l'académie d'Alger fait appel à des enseignants pour faire des heures supplémentaires au profit des élèves privés de cours». Les enseignants affichent leur disponibilité au dialogue pour le dénouement de cette «crise» qui perdure. «Mais nous disons oui au dialogue complet, entier et concret», clame Osmane Redouane. Le CLA interpelle le ministre de l'Education nationale «de surseoir à toutes les décisions qui sont contraires aux normes et aux conventions syndicales ratifiées par notre pays». «L'entière responsabilité du prolongement de ce débrayage imcombe à la tutelle», réplique M.Osmane. Le département de Boubekeur Benbouzid est clair et catégorique sur ce conflit: «La chef d'établissement sera maintenue à son poste. C'est l'Etat qui l'a désignée et c'est seulement l'Etat qui prendra la décision de son départ», avait-il déclaré dernièrement lors de l'une de ses sorties médiatiques. Selon lui, les enseignants doivent plutôt agir avec sagesse et d'une manière organisée. «Nous soutenons tout ce qui entre dans le cadre de la loi et nous n'acceptons pas qu'on fasse de la politique à l'intérieur de l'établissement scolaire», avait-il lancé. En attendant le règlement de ce conflit, près de la moitié des élèves, qui se disent solidaires des enseignants, sont privés de cours et sont complètement déstabilisés.