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Plaidoiries en série contre la Banque d'Algérie
PROCÈS KHALIFA
Publié dans L'Expression le 21 - 02 - 2007

Les avocats ont tous dénoncé la non-vigilance et le laxisme de l'Etat à l'époque.
La plupart des avocats qui sont intervenus, hier, lors de la deuxième journée consacrée aux plaidoiries, a évoqué, entre autres, la Banque d'Algérie en l'impliquant, d'une manière ou d'une autre, dans la création d'une banque qui s'est avérée, par la suite, «virtuelle».
Avant le début des plaidoiries, la juge donna un ultimatum jusqu'à samedi pour que les accusés soient présents à la cour, sinon «ça sera le mandat d'amener», avertit-elle.
Maître Hadjar, avocat des victimes de la Cnac et du Fonds de garantie relevant de cette Caisse, dira que ces deux organismes ont placé 318 milliards de centimes et se montraient inquiets de l'opération de remboursement. Il dira: «Du moment que c'est la Banque d'Algérie qui avait donné l'agrément à Khalifa Bank, on demande donc qu'elle soit le premier garant de notre argent perdu.»
L'avocat Tidjani de l'Opgi d'Hussein Dey, soulignera que cet office avait perdu 70 milliards de centimes après le placement de son argent. Il ajouta que son client se constituait en partie civile pour défendre ses intérêts. Quant à l'avocate de la Société de cimenterie et dérivés de la wilaya de Chlef, elle a soutenu que les préjudices portés à cette société dépassaient 1 milliard de dinars. En montrant un certain pessimisme, elle dira qu'«heureusement que la justice divine est là».
Lors de son passage, Maître Hamouda, avocat du Jardin zoologique de la Concorde civile, dira que même les animaux n'ont pas échappé au phénomène Khalifa, puisque les 4 milliards de dinars consacrés à l'entretien et au fonctionnement du parc sont partis en fumée.
Après une pause de 30 minutes, la présidente du tribunal criminel de la cour de Blida donna l'occasion aux avocats de l'ouest du pays de présenter leurs plaidoiries vu qu'ils étaient «pressés» de regagner leurs villes, selon ses termes, en se montrant très galante: «Pour des raisons liées à l'éloignement, j'appelle les avocats d'Oran et d'Aïn Témouchent à se présenter». Une fois devant la juge, le représentant de l'agence foncière d'Aïn Témouchent dira que le phénomène Khalifa comporte des conséquences et des sous-entendus. Et d'ajouter que 10 milliards de centimes relevant de cette agence ont été déposés au niveau de l'agence d'Oran. «Aujourd'hui, l'Agence foncière d'Aïn Témouchent vit à cause de cela sous les rythmes des pressions et des menaces des entrepreneurs qui n'ont pas perçu leurs dus...». Il soulignera que «l'Agence est victime d'abus de confiance et elle peut être facilement dissoute à la suite des énormes pertes qu'elle avait engendrées à la suite du placement». Sur la lancée des dénonciations, on apprend que même les associations à caractère humanitaire et caritatif n'ont pas échappé au phénomène Khalifa. D'après Maître Medjahdi, avocat de l'Association du téléthon relatif aux inondations de Bab El Oued de novembre 2001, cette association avait déposé, au sein de Khalifa Bank, près de 50 milliards de centimes, et ce, en dehors des sommes en devises, pour les faire fructifier au vu des taux d'intérêts alléchants. Cet argent a servi «finalement, à la construction de villas et autres commodités...». L'avocat de la partie civile de l'Opgi s'est montré révolté du fait que Khalifa sponsorisait l'Olympique de Marseille, alors qu'une équipe d'Aïn Boucif n'avait même pas de souliers pour pratiquer du sport.
Prenant la parole, Maître Soual Kamel, représentant trois sociétés (Société du transport et du transit international, Société de l'approvisionnement des bateaux et du catering, Société d'assurance des hydrocarbures Cash) qui ont déposé plusieurs milliards à la Khalifa Bank, déclare: «Nous nous constituons en partie civile pour défendre les intérêts de ces trois sociétés, victimes d'escroquerie et de vol qualifié», dira-t-il tout en réitérant la responsabilité de la Banque d'Algérie dans ces pertes.
Maître Dahou, représentant le CTC de Chlef, s'est interrogé sur la non vigilance et le laxisme de l'Etat à l'époque. Il plaide pour que son client soit rétabli dans ses droits en sanctionnant les responsables.
Enfin, l'avocat de l'Opgi de Béjaïa n'y est pas allé avec le dos de la cuillère en synthétisant les déclarations de ses prédécesseurs pour dire que même les animaux du Parc zoologique et les victimes des inondations de Bab El Oued n'avaient pas échappé au phénomène Khalifa. «C'est très grave», lança-t-il avant d'ajouter que cela a fait perdre le sentiment de confiance aux Algériens qui espèrent, toutefois, en la justice pour rétablir la vérité. Il ajouta, lors de sa plaidoirie: «l'Opgi de Béjaïa a été victime, notamment d'escroquerie. Son argent perdu aurait pu être utilisé dans la construction de logements sociaux destinés aux malheureux et à ceux qui habitent des bidonvilles.»


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