Le Parti des travailleurs qui fait de la protection des richesses nationales son cheval de bataille, commence peu à peu à récolter les fruits de son combat. Après avoir réussi à faire campagne contre la loi sur les hydrocarbures, qui a été d'ailleurs amendée sur instruction du chef de l'Etat, le parti de Louisa Hanoune vient, de nouveau, d'ouvrir le feu sur Chakib Khelil. En effet, le PT a appelé, hier, à l'annulation de la décision d'ouvrir le secteur de l'électricité au privé, rappelant que ce secteur stratégique est protégé par l'article 17 de la Constitution. Et au PT de poursuivre: «Non seulement elle (la décision) fragilise la sécurité et la souveraineté nationales, mais permet la libéralisation et donc la flambée des tarifs (...), mais comporte aussi des risques établis de catastrophes en conséquence de la déréglementation», a affirmé le PT dans un communiqué. Il préconise, dans ce contexte, la résolution des problèmes financiers de Sonelgaz par l'Etat dans la mesure où il s'agit d'«un secteur névralgique pour l'économie nationale, la vie des citoyens et la continuité de la République». Le Parti des travailleurs estime, en outre, que «la renationalisation des hydrocarbures reste à parachever par la suppression des agences de régulation et de l'article 31 (...), le rétablissement du statut de Sonatrach comme entreprise publique (...), la suppression des concessions de 25 ans et la réintroduction de l'article 1 de la loi 91/21». Le PT considère que la voie du salut, qui préserve l'avenir des générations futures et l'Etat algérien «réside dans la renationalisation des mines et des entreprises cédées, la réouverture des entreprises fermées, l'abolition du système des concessions (...)» Il insiste enfin sur la nécessité de «réhabiliter l'Etat dans ses missions économiques et de planification».