Neuf jours seulement nous séparent de la date butoir du premier avril annonçant la fin de la période de retrait et de dépôt de candidatures. Même s'il n'est pas exclu que le ministre de l'Intérieur pourrait décider d'une prolongation, comme il l'a déjà fait lors des législatives de 2002, on peut d'ores et déjà affirmer que la majorité des partis politiques vivent une tension extrême dans la finalisation de leurs listes. Jusqu'à hier, mercredi, le FLN n'a pas encore procédé au retrait du dossier de candidatures à Constantine. La première formation politique du pays veut certes, maintenir le suspense jusqu'à la dernière minute, mais cela n'explique pas tout. Des sources bien informées des affaires du FLN à Constantine, n'hésitent pas à affirmer qu'une lutte féroce pour le leadership est en cours et qu'à l'heure actuelle, la mouhafadha n'arrive pas à trancher sans risquer de porter un coup à la cohésion interne du parti. La montée au créneau des associations locales, organisations et comités de quartier n'est pas fortuite. Ce mouvement a adressé une lettre à Belkhadem lui demandant de cautionner la candidature de l'actuel ministre délégué à la ville, M.Abderachid Boukerzaza, comme tête de liste du FLN à Constantine. Ces associations au nombre de 34, estiment qu'il bénéficie d'une certaine popularité dans la ville où il a grandi et activé dans les rangs de l'Unja. La lutte féroce qui avait mis aux prises redresseurs d'un côté et partisans de Benflis de l'autre, a laissé des séquelles, c'est pourquoi, au niveau de la mouhafadha, on a opté pour la prudence, car le RND et le MSP particulièrement possèdent des atouts majeurs à faire prévaloir. Il faut dire que la gestion par le FLN des collectivités locales n'a pas fait que des contents. Enfin, le parti de Belkhadem pourrait compter sur le réservoir des électeurs transférés, ces trois dernières années, dans des logements neufs au niveau des nouvelles villes Massinissa et Ali Mendjli.