Selon le président du FNA, l'Algérie n'a pas organisé d'élections transparentes depuis 1978. La fraude. Ce mot devient monnaie courante à l'approche de chaque élection en Algérie. A quelques mois des élections législatives, cette crainte revient tel un leitmotiv dans les discours des responsables de différentes formations politiques. Hier, c'était le tour du Front national algérien (FNA) de s'en prendre à l'administration. «Depuis 1978, l'Algérie n'a jamais organisé d'élections transparentes» a déclaré le président du Front national algérien. Invité hier à l'émission Fi El Wadjiha, de la ChaîneI, de la Radio nationale, M.Moussa Touati a annoncé, sans avancer toutefois des arguments convaincants, qu'aucune élection n'a été épargnée par la fraude électorale. Selon M.Touati, les pouvoirs publics ont toujours avancé de faux résultats et de faux chiffres concernant le taux de participation dans les différentes échéances qu'a connues le pays. «Je me demande comment on ose, à chaque fois, avancer des chiffres qui n'ont rien à voir avec la réalité. Le taux de participation n'a jamais atteint les 50%. Les électeurs ont toujours été indifférents aux élections», a affirmé M.Touati. Avec plus de précision, celui-ci s'est prononcé sur le système de quotas. «On décide à chaque fois des résultats finaux avant le vote. Chaque formation a son quota de sièges...» S'exprimant, dans le même contexte, sur le taux d'abstention, Moussa Touati, a incité les électeurs à ne pas donner une occasion à l'administration pour bourrer les urnes. «J'incite l'électeur algérien à accomplir son droit civique et constitutionnel d'une part, et à faire barrage à la fraude, d'autre part», a-t-il tenu à souligner. S'agissant de son programme et des objectifs de son parti pour le rendez-vous du 17 mai, M.Touati a annoncé que «nous allons rendre publics les grands axes de notre programme et ses objectifs lors d'un rassemblement populaire que nous allons organiser incessamment à la salle Harcha, à Alger». Il a tenu à préciser que son parti n'attend pas l'approche des échéances électorales pour se préparer et mener des précampagnes. «Nous menons une politique à long terme. Nous n'avons pas quitté un seul instant le terrain. Nous étions toujours prêts et à l'écoute des citoyens. Nous avons un programme que nous appliquons et que nous respectons avec nos militants. Donc, ce travail va être récompensé le jour des élections». Et d'avancer, par la suite, que l'objectif principal des élections prochaines est de faire en sorte de respecter la volonté populaire. Le temps est venu de donner la parole aux citoyens afin d'exercer en toute liberté leurs droits. «A mon avis le changement s'impose. Le temps est venu d'opérer un changement et rendre la parole au peuple qui seul peut décider et choisir le programme qu'il veut», a-t-il souhaité.