C'est officiel, Kamel Bouchama jette l'éponge. Selon des indiscrétions qui se veulent fondées, M.Bouchama serait pressenti à un poste supérieur...«Mon départ du navire s'est imposé de lui-même eu égard aux ambiguïtés qui l'entouraient», a-t-il confié à un confrère dans un organe de presse arabophone, de même que la ministre de la Culture l'avait, pourtant, il y a quelque temps et en direct sur l'Entv, accusé de vouloir saboter l'événement-phare de cette année, à savoir «Alger, capitale de la culture arabe». Quoi qu'il en soit, M.Bouchama expliquerait ce départ par l'incompatibilité d'humeur avec la ministre de la Culture et autres qui auraient outrepassé leurs limites après trois mois de loyaux services. L'ancien ambassadeur en Syrie a avoué ses nombreuses tentatives de démission, n'étaient les efforts de la tutelle de le garder à tout prix. Un échec aujourd'hui après que le vase ait débordé. Après avoir coupé les ponts avec le premier commissaire dudit évènement, Lamine Bechichi, revoilà notre ministre de la Culture dans un autre sacré pétrin. M.Bouchama dénonce, par ce retrait volontaire, sa marginalisation dans les prises de décision et le manque de liberté de mouvement au sein de cette institution dont la responsabilité est censée lui incomber. M.Bouchama relève de nombreuses anomalies et lèse-majesté qui ont fait de son poste un simple alibi pour l'image des médias. Kamel Bouchama reconnaît, aussi, dans cet entretien, l'échec total dans l'organisation de la soirée d'ouverture ainsi que la justesse des critiques. «Au lieu d'être fier en appréciant des événements qui devaient s'inscrire en lettres d'or dans l'histoire culturelle de notre pays, à mon grand regret, je n'ai vu que des actions médiocres et des manifestations de routine, qui étaient loin d'être à la hauteur de l'événement, et ce, malgré le lourd investissement humain et matériel consenti pour cette manifestation de grande envergure. Je n'ai rien vu de tel. C'est mon statut en tant qu'homme politique et les pressions exercées sur moi qui ont fait que je retarde mon départ», a-t-il avoué. Et de renchérir: J'ai pris cette décision en mon âme et conscience mais je me devais de partir tout en restant jaloux et fidèle pour notre culture et nos constantes nationales, souhaitant de tout coeur le plein succès à «Alger, capitale de la culture arabe». Rien de surprenant ni fait nouveau. Il n y a pas de doute, Khalida Toumi a un sérieux problème de cohabitation, mieux de «communication», car comment expliquer ces sempiternels conflits qui l'opposent justement à ces autres acteurs culturels du pays, qui, comme elle, sont soucieux de la réussite de cet «événement».Ces derniers auraient été tout simplement écartés. Dans quelle mesure gêneraient-ils? Ces derniers portent les noms, entre autres, de Amine Zaoui, directeur de la Bibliothèque nationale d'El Hamma, la wilaya d'Alger représentée par l'Epic Arts et culture et l'Union des écrivains algériens...