Cinq milliards et demi de dinars est le chiffre avancé par M.Bouchama quant au budget alloué à cette manifestation qu'abritera Alger «plutôt propre» selon lui. C'est un Kamel Bouchama, confiant et convaincu, d'ores et déjà, de la réussite de l'événement qu'abritera la capitale, à partir de jeudi prochain, qui s'est présenté hier, devant le parterre de journalistes, à l'auditorium Aïssa Messaoudi, au forum radiophonique de la Chaîne I. Il rappellera, en préambule, combien est importante cette manifestation, «Alger, capitale de la culture arabe», sur le plan géographique et son corollaire, son impact culturel sur le reste des pays arabes. «Ce sera, pour nous, dira-t-il une occasion en or pour redorer l'image de l'Algérie ternie au cours de la dernière décennie et conforter la jeunesse en la beauté et la force de leur pays, très mal servi et décrié par les mauvaises langues relayées par les chaînes étrangères, y compris arabes. Il s'agira aussi de sensibiliser nos intellectuels arabes sur une vision plus objective de la réalité algérienne. Nous avons besoin de cette révolution culturelle. C'est notre défi». A la question de savoir si M.Bouchama a changé d'avis sur sa constatation de l'état d'insalubrité qui prévaut dans la capitale et par conséquent, constitue un frein à l'image accueillante de notre pays, le commissaire chargé de l'organisation d'Alger, capitale de la culture arabe, dira que oui. «Mes idées ont évolué. Alger est devenue plutôt propre.» Bouchama expliquera que ses propos, mal interprétés étaient une forme de mise en garde et d'avertissement à qui de droit. «Alger commence à bouger et les gens commencent à saisir et comprendre l'intérêt de cette manifestation». Cinq milliards et demi de dinars est le chiffre avancé par M.Bouchama quant au budget qui, selon lui, est allé directement au service de l'organisation de cette opération à but culturel, exclusivement et non commercial, comme il l'a répété par trois fois. M.Bouchama annoncera la parution du premier titre parmi les 1000 qui seront édités, à cette occasion tout au long de l'année, à raison de plus de 5 millions de livres dans l'année, ainsi que l'édition d'ores et déjà de plus de 200 livres. Le commissaire fera remarquer la gratuité de toutes ces manifestations culturelles dédiées au peuple en général et à la jeunesse en particulier. A propos du manque de communication autour de cet événement, M.Bouchama, certifiera qu'Alger se revêtira, incessamment, de toutes les affiches et autres moyens de communication pour promouvoir cette manifestation, dont, dira-t-il, «aucun pays arabe n'a émis des réserves quant à sa venue. Quasiment tous les pays arabes, y compris les petits pays seront là, ainsi que le Sahara occidental. L'Algérie a conscience de ce qu'elle fait et n'oublie pas son lien fraternel avec le reste des pays arabes qu'on ne laisse pas tomber». S'agissant du programme, celui-ci non définitif, rappelons-le, est ouvert, nous indiquera-t-on, en veillant au respect de la qualité et en proposant même des manifestations venant d'Europe, à l'instar de l'Espagne, par exemple, eu égard à notre passé historique commun. A la question relative au conflit qui oppose certains élus du pays, mettant à mal les préparatifs de la programmation, M.Bouchama se contentera de dire que c'est leur affaire et sont libres de se disputer par principe de la démocratie. A la question de savoir comment les organisateurs vont remédier au manque effectif des salles avec le dispatching du programme tracé, M.Bouchama reconnaîtra le manque de salles, sans grande explication, faisant remarquer de toute façon que l'événement est déjà gagné d'avance, eu égard à la bonne volonté de ses dirigeants, et la richesse du programme, sans oublier les efforts déployés pour répondre aux attentes de la jeunesse. Evoquant l'ouverture populaire de cet événement, il exhortera tout le monde à descendre, à Alger, jeudi après-midi, afin d'assister à la fameuse parade d'inauguration, et de déclarer l'ouverture solennelle d'«Alger capitale de la culture arabe» pour vendredi prochain, à la coupole Mohamed Boudiaf en présence du président de la République, de plusieurs représentants de la ligue arabe ainsi qu'un nombre impressionnant d'artistes dont l'actrice égyptienne, Faten Hamama, Mouna Ouacef et Sabah Fakhri.