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«C'est le secteur privé qui fait le job»
ENTRETIEN AVEC JEAN-JACQUES SERRAF
Publié dans L'Expression le 05 - 03 - 2007

Le président de l'Union méditerranéenne des confédérations d'entreprises (Umce), le Libanais Jean-Jacques Serraf a une passion pour la promotion de la rive sud de la Méditerranée, tout comme il est un ardent défenseur du partenariat Sud-Sud, seul à même d'outiller les entreprises de la rive sud pour les rendre performantes et soutenir la compétition avec les entreprises européennes.
L'Expression: Présentez-nous brièvement l'Umce.
Jean-Jacques Serraf: En 2002, 12 pays de la Méditerranée se sont réunis pour mettre en place une organisation patronale. Cela allait en droite ligne des recommandations de l'Accord de Barcelone lancé en 1995, qui avait donné mission aux entreprises économiques des secteurs privé et public de favoriser l'implantation de projets de partenariat.
Parallèlement, l'Europe des Dix, qui s'était élargie à 15, puis à 25 et enfin à 27, s'était dotée d'une organisation patronale communautaire qui s'appelait l'Unice (devenue Business Europe). Les pays de la rive sud ont estimé qu'ils devaient également mettre en place une union patronale, qui soit en mesure d'être l'interlocutrice des patrons européens, et le cadre adéquat pour se concerter et lancer des actions communes. C'est donc ainsi qu'on s'est réunis à Istanbul en 2002, pour créer l'Union méditerranéenne des confédérations des entreprises (Umce) qui englobe l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, Malte, la Turquie, Chypre, la Syrie, le Liban, la Palestine, Israël, la Jordanie et l'Egypte. Par la suite, nous avons intégré la Mauritanie comme membre affilié. Il y a également des membres observateurs, comme l'organisation du patronat français Medef, italien, Confidustria, grec, GIV. On sera bientôt rejoints par les patronats espagnol et portugais.
Quelles sont les misions assignées à l'Umce?
Elles portent essentiellement sur la mise en oeuvre de l'Accord de Barcelone dans son volet économique, Meda, et puis en 2006 Meda II.
On dit que le processus de Barcelone bat de l'aile?
L'échéance de 2010 ne sera pas respectée. Le secteur public n'a pas pu implanter les projets inscrits dans ce plan. Nos gouvernements étaient trop entravés par les problèmes politiques. Depuis au moins deux décennies, six pays sur les douze que compte l'Umce sont en guerre: Chypre coupé en deux, Israël et Palestine, le Liban et la Syrie. Et tant que la guerre ravage au moins la moitié des membres, nos gouvernements situés dans la zone sud ne se réunissent pas. C'est le secteur privé qui fait le job. On se réunit et on fait l'effort de travailler pour essayer d'être au rendez-vous de 2010. Nous avons transmis nos messages aux Européens du secteur privé pour ne pas avoir des surprises.
On constate néanmoins que l'Europe est surtout occupée à l'élargissement à l'Est. Au détriment des pays sud-méditerranéens.
C'est notre faute. Nous manquons de dynamisme. Nous réclamons un partenariat, mais nous oublions de discuter et de mettre au point une intégration Sud-Sud. J'étais à la tête de l'Umce depuis le 26 juin, et à notre réunion d'hier, j'ai proposé une journée compétitive des pays Sud-Sud pour résoudre les problèmes existant entre les douze membres et trouver des solutions, pour pouvoir affronter le partenaire européen. Qui est toujours mieux positionné lorsque nous sommes dans une situation de faiblesse.
Qu'est-ce qu'il y a lieu de faire pour inverser la tendance?
Jusqu'à ce jour, le partenariat méditerranéen a été plutôt bilatéral dans les faits. Et ce ne sont pas quelques réunions multilatérales sans résultats positifs qui changeront la donne. Nous devons prendre nos responsabilités et convaincre nos gouvernements d'aller de l'avant, par notre union, et par des solutions concrètes allant dans l'intérêt politique, économique, et social de nos pays respectifs, et par une approche collective raisonnée et concertée.
Quelles sont ces mesures concrètes?
Pour la journée de la compétitivité Sud-Sud, qui sera organisée dans les mois à venir, nous allons proposer une vision globale pour l'intégration économique de la région méditerranéenne.
Cette intégration sera-t-elle basée sur des pôles économiques compétitifs?
Si les douze pays membres mettent en place un marché ouvert, on sera en mesure de créer des pôles de compétitivité dans plusieurs secteurs; le secteur des services, le secteur de l'agriculture et le secteur manufacturier, à l'instar de la compétitivité mise en oeuvre dans la région Gafta. Ce pôle de compétitivité peut être solutionné dans un système d'intégration et de mise à niveau. Au sein de la Gafta, plusieurs pays ont pu expérimenter cette compétitivité pour être en position de régler leurs problèmes par le biais d'accords bilatéraux.
Pour nous, avec l'accord de partenariat européen, cela va être difficile. Notre rôle à nous sera, en tant qu'organisation patronale régionale, de susciter l'appui des secteurs privés des 12 pays membres ainsi que celui des gouvernements.
Par exemple, il est impensable de constater un manque de coordination entre nous (patronat et gouvernement) au cours des réunions que nous tenons au niveau ministériel avec les pays européens. Nos patrons privés et nos ministres ne se concertent pas à l'avance, au contraire des Européens qui font un travail coordonné et ont un rendement plus efficace. Cela réduit considérablement notre action de lobbying.
Le mot de la fin?
Je voudrais saluer la présence de la délégation algérienne qui a été la plus importante ici à Valence. On a vu l'intérêt des Espagnols envers les hommes d'affaires algériens et les contacts très chaleureux entre les deux délégations.
C'est un support et un apport précieux pour l'Umce même. 164 entreprises membres éprouvent une attirance pour un pays comme l'Algérie. Je me réjouis qu'il y ait une banque libanaise à Alger. Il y a beaucoup d'opérateurs libanais qui ont monté des affaires à Alger, que ce soit dans la distribution, l'industrie alimentaire, le tourisme ou dans l'industrie manufacturière, spécialement dans le câble, et nous espérons que notre visite en tant qu'Umce à Alger portera également ses fruits. On va organiser une journée Sud-Sud à Alger même. Tout comme nous remarquons un intérêt des pays européens envers un pays comme l'Algérie.


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