Le président iranien serait à Alger dans les tout prochains jours. L'Algérie va-t-elle rééditer l'exploit diplomatique des otages américains, libérés par Téhéran après une médiation «historique» d'Alger? La visite du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, et qui devrait intervenir dans les tout prochains jours - c'est du moins ce qu'a affirmé Ali Akbar Mouhtachimi, conseiller du président iranien - pourrait s'articuler autour de deux axes essentiels, à savoir le dossier nucléaire iranien et l'affaire des otages britanniques. Une crise qui est en passe de prendre des proportions alarmantes et risquerait de créer un autre foyer de tension dans le golfe Persique. Rompue à ce genre de médiation, l'Algérie pourrait effectivement servir d'interlocuteur idéal, aussi bien dans le conflit des otages britanniques que dans le dossier nucléaire iranien. D'ailleurs, Téhéran, depuis l'éclatement de la crise du nucléaire, était favorable à une médiation de l'Algérie, un souhait émis par les délégations iraniennes de haut niveau qui s'étaient relayées à Alger. Après donc, la polémique qui a entouré l'annulation de l'escale d'Alger, le 16 février dernier, du président iranien, les autorités iraniennes semblent privilégier Alger comme pièce maîtresse dans le règlement des deux dossiers sensibles auxquels Téhéran est confrontée. A noter que l'annulation de l'escale d'Alger a été diversement appréciée et a nourri les pronostics les plus pessimistes. Alors que l'ambassade d'Iran en Algérie avait invoqué un «malaise» dont aurait été victime le chef de l'Etat iranien, de retour de sa tournée latino-américaine, d'autres sources au fait des relations algéro-iraniennes, n'hésitent pas à mettre en avant des «points de rupture» entre les deux pays. D'autres sources étaient allées loin en affirmant que la présidence algérienne n'aurait pas encore donné son accord à la date proposée par les Iraniens, à savoir la fin du mois de février dernier. Il convient de rappeler que dans une lettre adressée par le président iranien à son homologue algérien, et dont l'agence iranienne Irna a publié un extrait, a révélé l'information de la visite. «J'espère avoir l'honneur de visiter votre pays, le mois prochain (février dernier) afin d'approfondir le dialogue entre les deux pays respectifs dans le but de renforcer les relations bilatérales et d'accroître le partenariat dans les questions d'intérêt commun», lit-on dans ce document. Cependant, le report de la visite a été justifié par le président Ahmadinejad en personne, à travers une autre version. «J'ai le regret de vous informer que cette annulation a été imposée par l'urgence de retourner en Iran afin d'assister au débat relatif à l'examen de la loi de finances.» Une hypothèse plausible, car Ahmadinejad faisait, en effet, face à une grogne intere.