Si pour les listes partisanes cela ne relève que d'une simple formalité, il n'en est pas de même pour celles sous chapelle politique. En effet, ces dernières, au nombre de 17 à Béjaïa, vont subir un contrôle en règle non pas dans leur composante, mais au niveau du parrainage. Parrainées par des citoyens jouissant d'un certain nombre de conditions, dont l'inscription sur le fichier électoral, les quelque 500.000 signatures légalisées nécessaires pour chaque liste indépendante, vont passer au peigne fin. Autant dire que le calvaire des postulants indépendants n'est pas totalement achevé jusqu'à hier. En fin de journée, 5 listes indépendantes ont déposé leurs fiches de parrainage. La première à l'avoir fait est la liste drivée par le président de l'APC de Derguina, M.Madjid Bettache, à qui il a été demandé de présenter 300 parraineurs pour vérification. Meziane Belkacem, le président de l'APC d'Amizour subira, à son tour, la même contrainte après une vérification minutieuse des fiches signées. Il semblerait que l'inscription du parraineur sur le fichier électoral est une condition première pour avaliser une fiche. Il va de soi pour ce qui est d'au-tres informations avec la législation. Hamou Mensouri, président-directeur général du CHU de Tizi Ouzou et Zouhab Khoulalen, membre de la Fnte et Bezza Benmansour, sont les trois autres têtes de listes indépendantes qui vont subir un contrôle en règle avec le quitus qui ouvre droit à une participation aux joutes électorales du 17 mai prochain. Bien avant cette étape, des listes ont déclaré leur forfait. C'est le cas de M.Ghout Mohand Arezki qui déclarait hier: «Je me retire définitivement de la course.» Ce postulant à la candidature se voit découragé avant même qu'il dépose les fiches de parrainage collectées dont certaines ne comportaient pas le numéro d'électeurs (carte d'électeurs) sur le fichier électoral. Comme lui, d'autres listes jetteront l'éponge à leur tour avant qu'on leur signifie le rejet de leur liste. C'est dire que l'administration ne prend pas à la légère la validation des listes. L'engouement pour la participation suscité par les législatives s'est fait sur fond d'indifférence des citoyens qui sont loin, très loin d'être emballés. Chez le simple citoyen, cette course effrénée n'a de sens que les intérêts personnels des postulants. Le salaire dépassant l'imaginaire et la retraite dorée qui s'ensuivra sont, pour l'homme de la rue, les seules motivations des prétendants. «Qu'on ne vienne surtout pas me dire qu'on va améliorer ton quotidien», fait savoir un citoyen de Béjaïa qui s'appuie sur les récents scrutins pour tirer cette conclusion lourde de sens, assez illustrative de ce que sera la campagne électorale et, partant, la participation des électeurs.