L'une des composantes de l'Alliance présidentielle, le MSP ne sera pas présente sur la ligne de départ le 29 novembre prochain à Béjaïa. Une première pour cette formation qui officiait en bonne place au niveau national. Le parti de Bouguerra Soltani, qui nous a habitués à une présence, même faible mais régulière de par le passé, n'a pu aligner cette fois-ci aucune liste dans l'optique du scrutin local du 29 novembre 2007. La présence des autres partis de la même mouvance islamiste reste également insignifiante. El Islah et En Nahda ont certes constitué une liste APW, mais ne sont présents que dans une commune chacune. Un revirement de situation sur l'échiquier politique qui mérite d'être relevé. La nouvelle configuration politique de la région laisse peu de place à l'islamisme politique comme le soulignent sur le terrain, certains signes extérieurs. Alors que le FLN et le RND remontent à la surface et arrivent même à dépasser le FFS et le RCD, partis traditionnellement forts dans la région de Kabylie, le MSP, El Islah et En Nahda se font tout petits. Si la mouvance islamiste n'a jamais pu franchement s'installer en Kabylie en raison du caractère d'ouverture dont fait preuve cette région, il reste que jusque-là les partis islamistes s'impliquaient quoique faiblement à chaque événement électoral. Présentement, ils vivent un net recul aggravé par des dissensions internes qui n'ont finissent pas d'alimenter la chronique locale. Les crises au niveau d'En Nahda et El Islah ont eu donc des répercussions sur la base, du moins dans la wilaya de Béjaïa. Lors des dernières législatives, la liste MSP était présente même si elle n'avait pas recueilli beaucoup de voix. Il reste cependant l'épisode des législatives de 1997 quand le MSP avait pu placer un député à l'APN. Aujourd'hui, le déclin est annoncé. La descente aux enfers et l'ampleur de la débâcle chez cette mouvance se confirmeront-elles après les joutes du 29 novembre prochain? Le PT, le MDS et le PST pour d'autres raisons subissent les effets similaires. Le MDS, qui se dit non concerné par les élections en raisons «d'absence de conditions objectives à même de garantir un vote propre», sera absent au scrutin en raison des difficultés rencontrées pour la réunion des parrainages. La formation d'Ali Hocine avait tout le mal du monde pour satisfaire à l'exigence de la production de 2500 parrainages pour la seule APC de Béjaïa et 14.000 pour l'APN. Au grand dam de ses nombreux sympathisants, le PT ne mettra en course que 11 listes tandis que le PST sera, au départ, avec quatre listes présentées dans les communes rurales.