Une ancienne députée en tête de liste à Béjaïa. Ce taux fort élevé, notamment pour un parti islamiste, a été affirmé, hier, par Mohamed Djahid Younsi, secrétaire général du mouvement El Islah, lors d'une conférence de presse animée en présence du président du mouvement, Boulahia, à Alger. Le conférencier a déclaré qu'une ancienne députée à l'APN est tête de liste à Béjaïa. A se fier aux propos de M.Younsi, le parti a introduit l'élément féminin dans la quasi-totalité des wilayas; jusque-là faiblement impliqué dans la vie politique, pour la prochaine échéance électorale. «Elles se sont rendu compte que notre formation politique n' a jamais appelé à la violence, mais que nous constituons un parti respectueux de tout individu voulant du bien pour sa religion et son pays», poursuit M.Younsi. Par ailleurs, selon les responsables d'El Islah, leur formation a fait appel à plus de 93% de candidats n'ayant pas atteint l'âge de 50 ans. «D'autres partis politiques sont devenus des maisons de retraite pour des personnes âgées» a indiqué chiffres à l'appui, M.Abou Abdesselam, chargé des affaires techniques au sein du mouvement. Il a encore affirmé que 22% des candidats sont d'anciens députés d'El Islah. En sus, 38% des têtes de listes sont des universitaires, dont 14% en post-graduation, 3% sont des licenciés et 2% ont le niveau de terminale. La nouveauté dans ce contexte, c'est qu'El Islah, lors des précédentes joutes électorales, a présenté deux têtes de listes n'ayant aucun niveau d'études. Une confirmation nous a été rapportée par M.Younsi, lui-même. El Islah est, selon son président M.Boulahia, la seule formation politique ayant étudié les dossiers électoraux dans une transparence totale. «La racine du problème dans notre pays n'est pas le pouvoir en lui-même, mais ce sont ces partis qui veulent instaurer un Etat démocratique alors que ce principe n'existe pas au sein de leurs formations.» a-t-il souligné. Au sein d'El Islah, précise M.Younsi, aucune difficulté n'a été enregistrée quant à la remise des listes. «Nous avons confié leur préparation aux commissions de wilaya pour que tout un chacun assume ses responsabilités. Aussi, cette préparation a été assurée par les cadres du parti» a-t-il laissé entendre, en estimant que sa formation a réalisé un saut qualitatif important pour son avenir politique. Avant d'ajouter que «nos listes ont été remises dans les délais tandis que d'autres partis ´´géants´´ ont attendu l'ultime instant.» Une allusion faite certainement au FLN, ayant connu une remise de dernière minute. Plaçant sa campagne sous un slogan très expressif, El Islah appartient aux enfants du mouvement sans exception ni exclusion. M.Boulahia a admis que deux députés exclus, aile de Djaballah, ont rejoint El Islah. Le secrétaire général n'a pas manqué de citer les difficultés des candidats, à l'image du professeur Mohamed. Seddik Yousfi, qui se présentent Outre-mer, notamment en Europe. Voulant savoir si les propos de Djaballah, qui a annoncé que la décision prise par Zerhouni à son encontre est valable que pour les élections, M.Younsi, gêné par la question, précise que l'équipe, menée par Boulahia, a pris définitivement les commandes.