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Les militaires toujours aux aguets
RATISSAGE À AMIZOUR
Publié dans L'Expression le 08 - 04 - 2007

La vaste opération de ratissage engagée par l´anp est aujourd'hui à son quinzième jour.
Depuis le 25 mars dernier, les soldats de l'ANP ratissaient sur un vaste périmètre situé sur les deux rives de la vallée de la Soummam avec pour épicentre Merdj Ouamane, près de la ville d'Amizour et à quelques kilomètres du chef-lieu de wilaya. Outre, le bilan officiel de quatre terroristes abattus, un peu plus d'une dizaine d'autres sont supposés éliminés car les informations rapportées ici dans ces mêmes colonnes n'ont ni été infirmées ni confirmées. Toujours est-il que l'opération est en cours même si une baisse d'intensité a été noté, ces derniers jours comparé aux incessants bombardements et pilonnages des premiers jours. Alors que la nationale 75 demeure toujours fermée à la circulation pour les besoins de l'opération, l'offensive se fait plus présente sur l'autre rive de la Soummam près d'El Maten. Depuis qu'une brigade de la Gendarmerie nationale avait essuyé des tirs sur la route nationale 26 près d'El Khroub, l'offensive s'est étendue à d'autres contrées dont la région d'El Kseur et Adekar. La région d'El Maten est à présent sous haute surveillance. Les renforts dépêchés des autres wilayas étaient hier en mouvement vers la région d'Akfadou, à 70km de Béjaïa près de la frontière avec la wilaya de Tizi Ouzou. C'est dire l'étendue de l'opération qui même si elle a baissé d'intensité, reste d'actualité car le gros des éléments du groupe du Gspc n'est pas encore neutralisé. Avant hier on donnait le dernier assaut de la dernière casmate où se terreraient les derniers terroristes. L'assaut aurait été préparé suivant les révélations du terroriste qui s'est rendu il y a de cela neuf jours. A l'heure où nous mettons sous presse, c'est le calme plat semblable à celui qui précède la tempête du bombardement et du pilonnage.
Les moyens aériens sont toujours stationnés à l'aéroport Abane Ramdane prêts à intervenir à tout moment. L'opération qui se trouve moins soutenue ces derniers jours, ne signifie pas une fin, affirmait hier un patriote en repos. Il disait être en alerte constante si toutefois le besoin se fait sentir il est prêt comme des centaines voire des milliers de ses camarades.
La progression des services de sécurité est importante à l'intérieur des maquis. Les soldats ont pris position dans les endroits stratégiques. On attend à présent que les terroristes se montrent. Ils finiront d'ailleurs par le faire un jour ou l'autre, expliquait hier un patriote en opération depuis le début de l'offensive.
La dernière grotte suspectée de les contenir daterait de l'époque coloniale. Avec sa profondeur jugée importante et sa forme en labyrinthe, les bombardements n'ont pas donné les résultats escomptés, à savoir déloger les sanguinaires et les mettre hors d'état de nuire. C'est pourquoi l'occupation du terrain en est une autre stratégie qui ne peut qu'être payante, avoue le même patriote qui reste convaincu que les sanguinaires sortiront ou mourront de faim.


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