Si l'on exclut la femme des têtes des listes de candidats, il n'empêche que dans la plupart des cas, elle rafle souvent l'une des cinq premières places. Sa présence est décisive. Alors que plusieurs partis souffrent de l'absence de la représentation féminine, cette dernière est rangée au bas du tableau dans d'autres listes. Exception faite pour la formation islamiste du MSP et le Parti des travailleurs, on remarque que d'autres partis en lice ne sont pas intéressés par la question du rôle déterminant de la femme. En effet, la formation de Boudjerra Soltani, à Oran, a jugé utile de mettre en troisième position Mme Labiod juste après l'homme d'affaires (tête de liste) M.Khaouadja et l'actuel secrétaire de wilaya (2e candidat) M.Allouche Amine. Le MSP ne s'est pas contenté de ce choix, il est allé jusqu'à renforcer la présence du sexe féminin en réservant les septième et douzième places, respectivement à Mmes Touati Ben Ali et Amina Belkheir. Mais la formation qui a donné le plus de chances aux femmes, n'est autre que le PT. Un choix stratégique confirmé depuis longtemps par Mme Hanoune qui a tenu à son engagement en optant pour quatre femmes dont une est classée en deuxième place, à savoir Mme Samahi Zoulikha. La sixième place est revenue à Mme Bousedra. Aux dixième et onzième positions, on trouve respectivement Mmes Kernassi Houaria et Ben Si Ali Saliha. Malgré les dissensions qui prévalent au FLN, il n'empêche que ce dernier n'est pas indifférent au rôle de la femme et son impact sur l'électorat. La tête de liste du vieux parti est raflée par l'actuel ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, suivi du président d'APW, M.Mehi Khellili et le colonel Abid; en quatrième position on trouve Mme Mokhtaria Reguig. Au total, quatre femmes en lice inscrites au FLN. Par ailleurs, et toujours dans le même ordre d'idées, la formation de l'Entente nationale se présente au 17 mai avec une liste où figurent 6 femmes. La formation d'Ouyahia a surpris les moins avertis. Le RND figurera parmi les partis que l'on peut appeler «divorce avec la participation féminine». Tout porte à le croire vu que sa liste ne contient que Mme Morsli Houria et ce, en dix-septième position. Alors qu'à l'élaboration du team du 17 mai, l'une des membres fondatrices et encore la «chouchou» du RND, en l'occurrence Mme Ayad Ratiba, s'est rétractée à mi-chemin en se désistant. Avec ce désistement, la liste du RND devient boiteuse. Le Front national, pour sa part, affrontera les élections du 17 mai sans participation de la femme. Ceci dit, à chacune des formations inscrites, sa stratégie, sauf que cette dernière ne pourrait être agissante sans l'implication de la femme.