Les établissements agréés seront soumis au contrôle administratif et pédagogique de l'enseignement supérieur. Le projet de loi portant sur l'orientation de l'enseignement supérieur sera examiné, incessamment, au niveau de l'APN, selon M.Khraïfia, responsable de la communication au ministère interrogé, hier, par L'Expression, en marge de la signature d'un protocole portant création d'une école doctorale dans le cadre technique et pratique spatiale. Une cérémonie qui a vu la présence des ministres de l'Enseignement supérieur, Rachid Harraoubia, de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Boudjemaâ Haïchour, ainsi que du directeur de l'Agence spatiale algérienne (Asal), Azzeddine Oussedik. Des modifications sur certaines dispositions juridiques prévues par la loi n°99-05 du 4 avril 1999, relatives au deuxième niveau du système d'enseignement supérieur, à savoir le LMD, y ont été apportées, notamment l'article 41 relatif à l'encadrement des établissements privés de formation supérieure et leur fonctionnement. «Cette loi a été déjà adoptée en 2005. Cepen-dant, elle a été modifiée en remplaçant l'article 41 par un titre comprenant une dizaine d'articles dans l'objectif de fixer un cadre juridique complet et plus étoffé de l'enseignement privé», explique M.Mustapha Haouchine, directeur des enseignements au département de Rachid Harraoubia. Deux commissions ont été installées, à cet effet. La première est chargée de l'agrément des établissements privés tandis que la seconde s'occupe de l'élaboration du cahier des charges fixant les conditions d'obtention de l'autorisation. Ce dernier est, actuellement, au stade de finalisation, annonce M.Haouchine. Plus précis, il dira que ce document sera édité avant le mois de juin prochain et sur la base duquel sera délivré l'agrément. «Les commissions chargées de l'étude des dossiers de candidatures ont déjà reçu des soumissions», a encore fait savoir M.Haouchine sans pour autant avancer un nombre précis des soumissionnaires. De son côté, M.Khraïfia a indiqué qu'à la prochaine rentrée universitaire, certains établissements privés agréés seront définis. Il souligne que le projet de l'Université privée se fixe comme objectif la subordination de la création d'établissement privé de formation supérieure à une autorisation du ministère de l'Enseignement supérieur. Autrement dit, ces établissements privés seront soumis au contrôle administratif et pédagogique de la tutelle. Pour notre interlocuteur, il ne s'agit pas d'une privatisation totale de l'université mais de son ouverture à l'initiative privée dans le cadre de la formation supérieure. Des conditions sont exigées au préalable relatives, notamment à l'aptitude et la qualification du personnel enseignant ainsi que la disponibilité des moyens pour l'encadrement et le bon déroulement de la formation supérieure envisagée. Dans ce contexte, plusieurs domaines «stratégiques» sont déjà exclus du champ d'intervention de ces établissements privés, notamment les sciences médicales. Ils peuvent, en revanche assurer les formations supérieures des langues étrangères, le management, l'informatique etc., explique le représentant du ministère. Revenant à la rencontre d'hier, M.Harraoubia a déclaré que le démarrage de l'école doctorale en technologies et applications spatiales est prévu pour la prochaine rentrée universitaire. Cinq universités sont concernées par ce projet, Sétif, Tlemcen, Oran, Alger et Constantine. Cinq spécialités ont été retenues à ce propos: l'optique spatiale et mécanique de précision, informatique spatiale et logiciel embarqués, instrumentation spatiale, traitement d'images et système d'information géographique et enfin les télécommunications spatiales. La corporation internationale sera rationnellement mobilisée pour y apporter sa contribution, souligne de son côté M.Haïchour.