Dans un rapport adressé au ministre de la Jeunesse et des Sports, quelques cadres du mouvement sportif de la wilaya de Béjaïa tirent à boulets rouges sur le DJS. Tout en dénonçant “la gestion anarchique du secteur”, les signataires du document soulignent aussi “le manque de qualification du DJS dans le domaine de la gestion, le manque d'initiatives et de perspectives, l'absence totale de communication et de concertation avec les acteurs du secteur”. L'un des griefs retenus contre le DJS est lié à la “non-consommation du budget supplémentaire de l'année 2002, dont le montant s'élève à 25 000 000 DA, chose que le secteur n'a jamais connue”, lit-on dans cette missive. En conclusion les quelques ligues signataires de ce document demandent au premier responsable du ministère de la Jeunesse et des Sports “de mettre fin aux fonctions de ce directeur qui ne fait rien pour le secteur de la jeunesse et désigner à sa place un cadre jeune et compétent”. Après la montée au créneau de ses ligues, le torchon brûle désormais entre le DJS et les responsables de ces dernières. Pour en savoir plus et pour éclairer nos lecteurs nous nous sommes rapprochés de M. Melbouci, DJS de la wilaya de Béjaïa, qui répond point par point aux griefs retenus contre lui. En ce qui concerne la prise en charge du secteur, ce responsable soulignera : “Sur le plan de la gestion des ressources humaines, la gestion de tout le personnel est à jour. Sur un autre plan, beaucoup de réalisations ont vu le jour depuis mon arrivé en 2002 à ce jour (Opow, salle OMS, terrains de proximité et de sport, Opod d'Akbou) comme exemples, d'autres projets connaîtront le jour incessamment tels que le terrain réplique de l'Opow, et un foyer de jeunes à Tibane. En matière d'équipements, il y a eu l'acquisition d'un gros matériels pour l'athlétisme, le judo et la boxe. Le choix et l'acquisition ont été faits par les responsables de ces ligues. en sport co le matériel a été réparti entre les clubs de la wilaya par les ligues elles-mêmes. Quant aux problèmes personnels éventuels des travailleurs du secteur, il y a deux syndicats et une commission des œuvres sociales”. Concernant la prise en charge des jeunes talents notre interlocuteur nous déclare : “des récompenses ont été octroyées à trois athlètes pour leurs bons résultats durant l'année 2002. À présent d'autres athlètes sont venus compléter cette liste des gens à récompenser (gymnastique football, volley-ball, boxe, judo), ce qui se fera incessamment après répartition du budget du fonds de wilaya. Ces récompenses ont été décernées par le wali et cette liste complémentaire revêtira la même forme.” Quant au gros budget supplémentaire de l'année non consommé, “je tiens à préciser que ce montant est erroné. Ce budget nous est parvenu après l'état de clôture des budgets. Ce dernier sera d'ailleurs reconduit sur le budget supplémentaire 2003 et ce retard ne nous incombe pas”. Au sujet de l'absence de concertation et de communication, le DJS souligne : “tous les acteurs du mouvement sportif dans la wilaya de Béjaïa sont sur un pied d'égalité et au même niveau d'information. Par ailleurs, les ligues doivent être gérées par des cadres bénévoles et les cadres du secteur seront affectés aux postes d'encadrement technique et pédagogique de ce fait le cumul de fonction sera supprimé, ce qui n'est pas du goût de certains. Un président d'une ligue ne peut être DML dans une autre, de toutes les manières le renouvellement prochain des bureaux des clubs et de ses ligues sera suivi avec le maximum d'attention, ainsi les présidents de ligues et autres ne seront plus élus à vie”. Parlant de la crédibilité du secteur, M. Melbouci révèle que “pas moins de 15 affaires de justice pour créances impayée antérieures à mon arrivée sont en cours, une concerne directement un club sportif amateur. Pis, un cafetier de la wilaya de Béjaïa réclame son dû (9 millions de centimes) depuis 1998 et bien d'autres encore. Où étiez-vous messieurs ? Je pose la question, je vais vous dire ce qui dérange ce beau monde, c'est la suppression des bons de commande utilisés à tort et à travers et les manifestations de plaisance.” A. H.