Les ouvrages les plus touchés concernent la médecine. L'Office des publications universitaires (OPU) est victime du phénomène du piratage du livre. «L'Office a tout fait pour lutter contre ce fléau. Malheureusement, le livre le plus touché par le piratage est celui édité par notre entreprise», a déploré le directeur général de l'OPU, Noureddine Laâchab, lors d'une conférence de presse animée, hier, au siège du ministère de l'Enseignement supérieur. «Certains font des photocopies de ces livres pour les revendre ensuite à des prix plus chers que ceux des originaux», révèle-t-il encore. Plus explicite, M.Laâchab indique que les ouvrages les plus touchés par ce phénomène sont ceux de la médecine. Ainsi, le patron de l'OPU insiste sur l'urgence qu'il y a de faire face à ce fléau en indiquant que des projets communs sont déjà en cours d'étude avec l'Office national des droits d'auteurs (Onda), à cet effet. L'Onda, tient-il à préciser, est un membre important du conseil d'administration de l'OPU, constitué à la faveur du plan de redressement de l'entreprise appliqué depuis 2003. Justement, sur ce dernier point, le conférencier s'est longuement étalé sur la situation de «crise» qu'a traversée son entreprise ainsi que sur sa nouvelle stratégie de redéploiement. La crise qu'a connue le pays durant la tragédie nationale n'a pas épargné, dit-il, l'entreprise. Les dettes de l'OPU s'élevaient en 2003 à 300 millions de dinars dont 210 millions de dinars constituaient les dettes des fournisseurs étrangers. Aussi, l'effectif de l'entreprise s'était réduit de plus de 50%. «Il était de 422 agents puis la mise en adéquation des effectifs par rapport au nouveau programme d'activité élaboré en 1996, a été suivie par la compression des sureffectifs, ce qui a eu pour effet de ramener le nombre des agents à 180. A partir de cette date, un accroissement de 22 agents seulement sur une période de dix ans est enregistré», explique M.Laâchab. Aujourd'hui, à en croire le directeur général de l'OPU, l'entreprise est en bonne santé financière grâce, notamment, à l'aide du département de l'enseignement supérieur puisque son endettement est à peine de 8 millions de dinars. La stratégie élaborée à partir de 2003 s'articulait, essentiellement, sur la révision des textes régissant l'entreprise. Mais l'acquis majeur pour le patron de l'OPU, reste la promulgation des nouveaux statuts de l'Office fixés par le décret exécutif n° 05-370 du 25 septembre 2005. En vertu des dispositions de ce texte, l'OPU s'est vu doté de statuts définissant clairement ses missions, ses objectifs ainsi que d'un cahier des charges fixant ses droits et obligations et des clauses générales déterminant les charges de sujétion de service public. Dans le sillage du plan de redressement, notamment pour ce qui est du réseau commercial, 26 librairies ont été dissoutes en 1996. Dès 2003, ce nombre a connu un début d'extension atteignant en 2006 un nombre de 40 librairies et antennes. S'agissant de la particiation de l'OPU à la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007», il dira que 150 titres ont été présentés aux autorités concernées qui n'ont retenu que 13. Avec l'appui de la tutelle, l'OPU se dotera à l'avenir d'un nouveau siège à Ben Aknoun. L'entreprise réalisatrice sera connue aujourd'hui. Depuis sa création en 1975, l'OPU a pu constituer un fonds éditorial de près de 4000 titres traitant de toutes les filières et de tous les paliers de formation. Une moyenne de 200 titres par an est enregistrée. Concernant les droits d'auteur, l'OPU applique un taux de 15% pour les livres édités pour la première fois, 12% pour la réédition et 10% pour les livres édités trois fois et plus.