Une nouvelle association est née et envisage de mobiliser toute son énergie en faveur des laissés-pour-compte. De plus en plus la vie se complique et des démunis restent souvent sur le quai de quelque gare oubliée, victimes du destin tout autant que des mutations de la société. Des gens de bien, des gens dont le coeur souffre devant cette misère et cette déchéance qui affectent des êtres humains, dont des femmes et des enfants, activent sur le front de la lutte contre la misère et tentent, par des gestes aussi beaux que simples et dignes, de rendre le sourire à l'enfant en détresse et à la femme laissée sur le bord de la route ou encore au père de famille frappé par la fatalité. Dans l'anonymat et la dignité qui sied aux grandes oeuvres, une association active doucement mais sûrement, pour essayer d'apporter un peu de réconfort aux démunis et aux laissés-pour-compte. Créée à partir d'un coup de coeur devant la misère humaine, par un groupe d'ami(e)s et présidée par une dame qui en fait, depuis, sa raison d'être: l'Association d'aide aux personnes en difficulté sociale de la wilaya de Tizi Ouzou a son siège à la Nouvelle-ville de Tizi Ouzou, plus exactement au lotissement Ameyoud, au sein de la coopérative Espoir, un nom prédestiné. L'objectif déclaré de cette association «qui n'est limitée que par ses moyens qui restent aussi faibles que le coeur est grand» et les besoins immenses comme le souligne la présidente, Mme Akkouche Drifa, une couturière, mère de quatre enfants, aidée par d'autres personnes dont un trésorier commerçant de son état, une vice- présidente ingénieur en informatique, et, une autre jeune femme, licenciée en sciences économiques et elle-même chômeuse et confrontée aux affres de la vie. Des collectes de denrées alimentaires et d'autres dons en provenance de particuliers et d'entreprises sont, par la suite, «dignement» redistribués dans l'anonymat aux personnes nécessiteuses, sous forme de colis et pour les handicapés en essayant de doter, ces derniers, d'appareillages nécessaires tels les fauteuils roulants ou encore les béquilles et autres. L'association, toute nouvelle, il est vrai, sa création remontant à fin février dernier et regroupant pour l'heure, environ cinquante adhérents, promet d'apporter son soutien à toutes les personnes réclamant un geste d'amitié et essaie, dans la mesure de ses faibles, moyens d'apporter un secours aux plus faibles. La présidente réitère son leitmotiv: «La porte est ouverte à tous et à toutes.» Cette association est, en somme, une sorte de phare dans le brouillard et une bouée, certes, frêle esquif dans l'océan de la vie avec cette quotidienneté, terrible lame de fond, qui risque d'emporter chaque jour des familles entières. Déjà, lors de son ouverture officielle le 14 mars dernier, une sympathique collation a réuni le staff autour des bienfaiteurs et de quelques déshérités auxquels l'association a rendu un certain sourire. L'association a profité de cette journée pour distribuer des colis alimentaires à 150 bénéficiaires. L'association, qui se veut entièrement vouée au bien et à l'aide aux personnes en difficulté, entend se frayer un chemin aux côtés des autres associations caritatives et faire bénéficier de ses élans du coeur les démunis.